Category Archives: diabète de type 2
La viande rouge et la charcuterie en lien avec le diabète de type 2

2. Elle a regroupé les données d’une cohorte de professionnels de la santé (37 083 hommes suivis pendant 20 ans), la cohorte du Nurses’ Health Study 1 (79 570 femmes suivies pendant 20 ans) et la cohorte du Nurses’ Health Study 2(87 504 femmes suivies pendant 14 ans). Les résultats ont tenu compte des autres facteurs de risques comme l’âge, la masse corporelle et les habitudes de vie.
Concilier diabète et activité physique, un équilibre à trouver
Leonor Guariguata, biostatisticienne, Fédération internationale du diabète
Remplacer le riz blanc par le riz brun aiderait à prévenir le diabète de type 2

Maladies cardiovasculaires: attention au sucre ajouté
Glucose, fructose, sirop de maïs…
2. Pour en savoir plus, consultez notre Petit glossaire des sucres.
Quinoa
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Noms communs : quinoa, ansérine quinoa, riz du Pérou, petit riz du Pérou.
Nom scientifique : Chenopodium quinoa.
Famille : chénopodiacées.
POURQUOI METTRE LE QUINOA AU MENU? |
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Profil santé
Contrairement au riz et au blé, le quinoa n’est pas une graminée. Il est plutôt considéré comme une « pseudo-céréale ». Le quinoa gagne à être connu, car il contient une grande quantité de protéines de haute qualité, des acides gras polyinsaturés et de nombreux micronutriments. Grâce à sa composition nutritionnelle, quelque peu différente de celle des autres céréales, et son goût unique, son inclusion au régime alimentaire permet d’apporter de la variété au menu.
Principes actifs et propriétés
Les produits céréaliers sont d’une grande importance pour notre alimentation. L’une des recommandations alimentaires de Santé Canada pour la santé des Canadiens conseille de donner « la plus grande part aux céréales, pains et autres produits céréaliers ainsi qu’aux légumes et aux fruits »1. Le Guide alimentaire canadien pour manger sainement tient compte de cette recommandation et insiste sur le choix de produits céréaliers à grains entiers ou enrichis2. Les autorités américaines, de leur côté, recommandent qu’au moins la moitié des produits céréaliers consommés soient à grains entiers3.
Ces recommandations sont basées sur les résultats de certaines études épidémiologiques qui indiquent que la consommation de grains entiers serait reliée à un risque moindre de maladies cardiovasculaires et de diabète4, de certains cancers5,6 et d’obésité7,8. Ces effets bénéfiques seraient reliés à la synergie entre les nombreux composés contenus dans les produits céréaliers à grains entiers, tels les fibres, les antioxydants, les vitamines et les minéraux. Comme la majorité de ces composés sont contenus dans le son et le germe9, on a avantage à consommer les céréales les moins raffinées possible.
Fibres alimentaires. Une portion de 125 ml de quinoa contient une quantité de fibres qui se rapproche de celle d’une tranche de pain de blé entier ou de celle de 125 ml de riz brun cuit. Les types de fibres retrouvés dans la farine de quinoa pourraient améliorer la digestibilité et l’absorption de cette « pseudo-céréale » dans le gros intestin10,11. De façon générale, une alimentation riche en fibres solubles peut aider au traitement des maladies cardiovasculaires et du diabète de type 2 en normalisant les taux sanguins de cholestérol, de glucose et d’insuline12. Les fibres insolubles, quant à elles, permettraient de maintenir une fonction intestinale adéquate. Une alimentation riche en fibres serait aussi associée à un plus faible risque de cancer du côlon12. Finalement, même si elles ne contiennent pas de calories, un apport élevé en fibres totales apporterait une plus grande sensation de satiété12.
Protéines. Le quinoa contient environ 15 % de protéines et sa composition en acides aminés est mieux balancée que celle de la majorité des autres céréales, telles que le millet, le sorgho, le riz, le blé et le maïs10,13-15. Les protéines servent surtout à former, à réparer et à maintenir en bon état les tissus, comme la peau, les muscles et les os. Elles servent aussi à la formation des enzymes digestives ainsi que des hormones. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (OAA) a observé que les protéines du quinoa, avec ou sans saponines16 (voir plus bas pour la définition des saponines), seraient équivalentes, en ce qui a trait à la qualité, à celles contenues dans le lait en poudre entier14,17. Cependant, ceci ne signifie pas que le quinoa peut remplacer le lait et les produits laitiers dans une alimentation équilibrée. Le quinoa et le lait proviennent de deux groupes alimentaires différents, chacun apportant des nutriments essentiels à l’organisme. Le quinoa est riche en acides aminés essentiels. On dit d’un acide aminé qu’il est essentiel lorsque l’organisme ne peut le fabriquer lui-même et qu’il doit être fourni par l’alimentation. Le quinoa a une teneur élevée en lysine, un acide aminé souvent manquant dans les produits céréaliers comme le blé et le maïs. Le quinoa a aussi un bon contenu en méthionine, en cystine, en arginine, en histidine et en isoleucine, ce qui en ferait un complément parfait pour les légumineuses, qui ont une faible proportion de certains de ces acides aminés essentiels15,17,18. Le quinoa a un faible pourcentage de prolamines (sorte de protéines), ce qui indique qu’il est sans gluten et donc intéressant pour les gens qui souffrent de la maladie coeliaque15. Dans une étude portant sur la satiété, la consommation de quinoa avant un repas n’a pas produit d’effet plus rassasiant que la consommation d’une quantité semblable de riz, malgré un contenu plus élevé en protéines (ainsi qu’en fibres)19. Certains macronutriments dont les protéines ont un effet rassasiant plus important que d’autres20-23. Le quinoa, vu son contenu élevé en protéines, pourrait donc potentiellement avoir un effet sur la satiété et donc sur la prise alimentaire comparativement à d’autres céréales. Cette hypothèse mérite d’être étudiée davantage.
Nutriments les plus importants
Voir la signification des symboles de classification des sources des nutriments
Manganèse. Le quinoa est une excellente source de manganèse pour la femme et une bonne source pour l’homme, leurs besoins étant différents. Le manganèse agit comme cofacteur de plusieurs enzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres.
Fer. Le quinoa est une bonne source de fer pour l’homme et une source pour la femme, leurs besoins étant différents. Chaque cellule du corps contient du fer. Ce minéral est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux).
Cuivre. Le quinoa est une bonne source de cuivre. En tant que constituant de plusieurs enzymes, le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme. Plusieurs enzymes contenant du cuivre contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres.
Phosphore. Le quinoa est une source de phosphore (voir notre fiche Palmarès des nutriments Phosphore). Deuxième minéral le plus abondant de l’organisme après le calcium, le phosphore joue un rôle essentiel dans la formation et le maintien de la santé des os et des dents. De plus, il participe entre autres à la croissance et à la régénérescence des tissus et aide à maintenir à la normale le pH du sang. Finalement, le phosphore est l’un des constituants des membranes cellulaires.
Magnésium. Le quinoa est une source de magnésium. Le magnésium participe au développement osseux, à la construction des protéines, aux actions enzymatiques, à la contraction musculaire, à la santé dentaire et au fonctionnement du système immunitaire. Il joue aussi un rôle dans le métabolisme de l’énergie et dans la transmission de l’influx nerveux.
Zinc. Le quinoa est une source de zinc. Le zinc participe notamment aux réactions immunitaires, à la fabrication du matériel génétique, à la perception du goût, à la cicatrisation des plaies et au développement du foetus. Il interagit également avec les hormones sexuelles et thyroïdiennes. Dans le pancréas, il participe à la synthèse (fabrication), à la mise en réserve et à la libération de l’insuline.
Vitamine B2. Le quinoa est une source de vitamine B2. Cette vitamine est aussi connue sous le nom de riboflavine. Tout comme la vitamine B1, elle joue un rôle dans le métabolisme de l’énergie de toutes les cellules. De plus, elle contribue à la croissance et à la réparation des tissus, à la production d’hormones et à la formation des globules rouges.
Que vaut une « portion » de quinoa? |
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Poids/volume |
Quinoa cru, 20 g (donne environ ½ tasse (125 ml) de quinoa cuit) |
Calories |
75 |
Protéines |
2,6 g |
Glucides |
13,8 g |
Lipides |
1,2 g |
Fibres alimentaires |
1,4 g |
Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2005.
Des saponines dans le quinoa
Les saponines sont des substances végétales produites principalement dans les plantes. Elles sont considérées comme étant des facteurs antinutritionnels, c’est-à-dire des substances qui nuisent à l’absorption et à l’utilisation par l’organisme de nutriments importants, tel que le fer16,24. C’est pour cette raison qu’elles doivent être éliminées avant la consommation25. Le quinoa présent dans nos supermarchés contient très peu de saponines puisqu’il en a été débarrassé par lavage.
La présence de saponines n’a pas que des effets néfastes. Des études indiquent des effets bénéfiques de différentes saponines sur la santé (antiallergique, anti-inflammatoire, prévention du cancer, hypocholestérolémiant…)25-27. Cependant, la majeure partie de ces études étant faites chez l’animal, de plus amples études chez l’humain s’avèrent nécessaires.
Les saponines ont aussi un intérêt pharmacologique, car elles pourraient modifier la perméabilité de l’intestin grêle et ainsi aider à l’absorption de médicaments spécifiques15,24. Les saponines du quinoa n’auraient pas d’effet négatif sur la qualité nutritionnelle des protéines du quinoa14. Les résultats d’une étude démontrent que le profil en acides aminés du quinoa était très similaire avant et après le lavage, ce qui pourrait signifier que le processus pour enlever les saponines ne modifie pas la composition en acides aminés des graines de quinoa. Pour extraire les saponines du quinoa, on doit tout d’abord polir les grains par frottage et ensuite les laver à l’eau16.
Un grain riche en huile
Avis aux végétariens |
Lorsqu’on le compare à d’autres céréales, le quinoa a un contenu relativement élevé en huile, ce qui est une autre de ses caractéristiques nutritionnelles importantes. Son contenu en huile représente une moyenne de 5,8 % de sa masse à l’état naturel15. Les acides gras essentiels (acides linoléique et alpha-linolénique) représentent 55 % à 63 % des lipides présents dans cette huile. Malgré les hauts taux de ces acides gras essentiels, qui causent l’oxydation, l’huile extraite du quinoa est relativement stable à cause de son haut taux de vitamine E15,28.
Le quinoa contre l’anémie
Le quinoa est un aliment riche en fer non hémique (fer des végétaux) (1,85 mg de fer pour 20 g de quinoa). Il s’agit donc d’une bonne façon d’inclure plus de fer dans l’alimentation, spécialement pour les gens souffrant d’anémie. Il est à noter que le fer contenu dans les aliments d’origine végétale (comme le quinoa) est moins bien absorbé par l’organisme, comparativement au fer contenu dans les aliments d’origine animale. De plus, pour une meilleure absorption du fer non hémique, il est préférable de consommer soit au même repas, soit une heure avant ou après le repas, des aliments contenant de la vitamine C (par exemple des agrumes, des fraises, du cantaloup, des kiwis, du poivron, du chou).
Le quinoa, exempt de gluten
La maladie coeliaque touche environ 4 personnes sur 1 000 en Amérique du Nord. Les gens atteints de cette maladie souffrent d’intolérance permanente au gluten, une protéine qui se retrouve dans le grain de plusieurs céréales. Cette protéine est toxique pour les gens coeliaques et sa consommation peut entraîner des symptômes intestinaux, comme une malabsorption de plusieurs nutriments. Le traitement de cette maladie consiste à exclure totalement le gluten de l’alimentation. Puisque le quinoa n’en contient pas, il serait un aliment intéressant pour les personnes intolérantes au gluten. Par contre, une attention particulière doit être portée, car le quinoa peut être contaminé par des céréales contenant du gluten, dans les champs, au cours du transport, de la manipulation des grains ou au moment de la mouture. Il est donc important de choisir des farines et des produits alimentaires certifiés sans gluten, ces produits étant les plus sûrs. Malheureusement, tous les aliments sans gluten n’arborent pas ce symbole, d’où l’importance de savoir bien lire les étiquettes pour discerner les sources potentielles de gluten.
Section Profil Santé |
Le quinoa au fil du temps
Le terme « quinoa » vient du quechua, langue parlée par les Incas. Il est apparu en français en 1837 par le biais de l’espagnol. |
Question de genre |
On pense que la domestication du quinoa s’est faite en même temps que celle du lama, il y a 6 000 ans à 7 000 ans dans les Andes de l’Amérique du Sud, la plante et l’animal vivant en mutuelle dépendance depuis des temps immémoriaux. D’autant plus que le quinoa était, et est toujours, l’une des rares plantes à pouvoir survivre dans le milieu inhospitalier de l’Altiplano andin, où vivait le guanaco, ancêtre du lama. Enrichi par le fumier des animaux, le sol des enclos primitifs construits par les premiers éleveurs agriculteurs constituait un milieu idéal pour la germination des graines de quinoa qui avaient échappé au processus de digestion. Dans ces conditions, la plante croissait rapidement et devait donner d’excellents rendements, ce qui n’a certainement pas échappé aux humains en quête de grains pour se sustenter.
Plante sacrée des Incas, qu’ils qualifiaient de chisiya mama, littéralement « graine mère », le quinoa a largement contribué à l’expansion de cette grande civilisation. Toutefois, les Espagnols considéreront le grain indigène avec mépris et en interdiront la culture au profit de celle du blé et de l’orge. Si bien qu’au cours des quatre siècles suivants, il périclitera, ne persistant que dans les endroits incultes et éloignés des centres de décision de l’administration espagnole. Encore aujourd’hui, il est la principale source de protéines pour la majorité de la population dans l’Altiplano Sud de la Bolivie. En effet, sur les 25 000 familles qui y vivent, on estime que près de 20 000 en dépendent entièrement pour leur subsistance, à l’exclusion de tout autre type de culture ou d’élevage.
Dans les années 1970, les Occidentaux prennent conscience de la nécessité de modifier leurs habitudes alimentaires et découvrent le précieux grain des Incas, dont la teneur en protéines et, surtout, la qualité de ces dernières, surpassent celles des céréales classiques. Si bien que sa consommation augmente progressivement en Europe et en Amérique du Nord, tandis qu’en Amérique du Sud, en dehors de quelques régions éloignées, on observe le phénomène contraire.
De nombreux facteurs sont invoqués pour expliquer cette situation, notamment le fait qu’il en coûte moins cher d’importer du blé des États-Unis et du Canada que de produire du quinoa sur place, et que ce dernier souffre toujours d’un problème d’image. En effet, malgré sa richesse nutritionnelle, il reste, dans l’esprit des consommateurs, un grain de troisième ordre. D’où la décision récente des gouvernements de la Bolivie et du Pérou de subventionner des programmes d’aide alimentaire dans lesquels il tient une plus grande place, et de le valoriser comme authentique produit du terroir auprès de la classe moyenne.
Dans ces deux pays, on produit commercialement de la farine, des tortillas, des flocons, des préparations à crêpes et des grains soufflés. Impanifiable, sa farine permet tout de même d’enrichir le pain à hauteur de 30 %, tandis qu’elle peut entrer pour 40 % dans la composition des pâtes alimentaires et pour 60 % dans celle des biscuits. On songe d’ailleurs à l’établir dans les pays d’Afrique où la malnutrition est chronique.
Le quinoa est aujourd’hui cultivé dans d’autres pays, notamment aux États-Unis et au Canada, et des expériences sont en cours pour le cultiver en Europe. Toutefois, certains affirment que le Quinoa Real, qui est produit dans le climat hostile de l’Altiplano bolivien, est de loin le meilleur.
Usages culinaires
Bien choisir
On trouve, dans le commerce, des grains de quinoa, de la farine (crue ou grillée), des flocons ainsi que diverses préparations boulangères. Les pâtes alimentaires à base de quinoa contiennent habituellement d’autres grains, comme le blé et le maïs.
Préparation
Les grains vendus en Amérique du Nord et en Europe sont généralement débarrassés des saponines que contient l’écorce, mais il est important de les rincer tout de même à grande eau afin d’éliminer tout résidu de ces substances, au risque qu’elles donnent un goût amer au plat. Rincer jusqu’à ce que l’eau soit limpide.
Cuisson : deux parties d’eau ou de bouillon pour une partie de quinoa. Cuire environ 20 minutes ou jusqu’à ce que le grain soit translucide et que le germe blanc forme une spirale visible à l’extérieur du grain. On peut faire griller les grains à sec dans une poêle avant la cuisson à l’eau, ce qui fera ressortir leur saveur.
Apprêts culinaires
Le quinoa peut remplacer les autres grains dans pratiquement toutes les recettes, par exemple le boulghour dans la salade de taboulé, la semoule de blé dans le couscous ou le riz dans le risotto. Voici quelques autres suggestions.
- L’ajouter aux soupes, par exemple, cette soupe aux champignons : faire dorer des tranches de champignons de Paris et de shiitakes et les réserver. Faire revenir des oignons et du céleri, ajouter du quinoa et cuire deux minutes. Ajouter des dés de pommes de terre et des rondelles de carottes, du bouillon, sel, poivre, thym, et cuire jusqu’à ce que les pommes de terre soient tendres. Ajouter les champignons et garnir de persil.
- L’intégrer dans les soufflés, omelettes, quiches.
- Tomates farcies : mélanger quinoa cuit, fruits séchés mis à tremper une heure dans l’eau, raisins frais fendus en deux, amandes hachées, vert de ciboule, épices (cardamome, muscade, poivre noir, graines de coriandre moulues, gingembre en poudre). Mettre à refroidir quelques heures, puis farcir les tomates de ce mélange.
- Pilaf : faire sauter des oignons, des poivrons rouges, verts et jaunes, du céleri, des carottes et de l’ail; ajouter du quinoa, revenir quelques minutes, puis ajouter de l’eau ou du bouillon. Garnir d’amandes effilées et d’origan.
- Farcir une volaille d’un mélange de quinoa cuit, noix rôties à sec, oignon, ail, champignons et céleri revenus dans l’huile d’olive, assaisonnée de sauge, de romarin, de thym et de persil. Pour varier, mettre moitié quinoa, moitié riz sauvage.
- Salade de pâtes de quinoa à l’orientale : cuire les pâtes en suivant les instructions et les refroidir sous l’eau. Rôtir à sec des graines de sésame; blanchir des pois mange-tout et les rafraîchir sous l’eau; faire revenir des morceaux de poulet dans l’huile jusqu’à ce qu’ils soient bien cuits. Mélanger tous ces ingrédients avec les pâtes, des amandes effilées, de l’ail et du gingembre hachés, de la ciboule émincée et une vinaigrette à base d’huile d’olive additionnée d’un peu d’huile de sésame, de jus de citron, de sauce soya, de miel et de piment fort.
- Burgers de quinoa : lier les grains cuits avec un oeuf et de la mie de pain, ajouter des carottes, de l’oignon, du céleri et de l’ail émincés, former des galettes et cuire à la poêle. Servir avec un coulis de tomate ou de poivron, ou une sauce au yogourt, à l’ail et au persil.
- Préparer un chili sans viande avec du quinoa, des haricots rognons, des tomates, de la poudre de chili et des légumes (carottes, oignon, céleri) émincés.
- Salade amérindienne : quinoa, grains de maïs sucré, pois verts, tomates, piment jalapeno, coriandre hachée.
- Quinoa à l’indienne : faire revenir des échalotes et du gingembre frais dans l’huile d’olive. Ajouter le quinoa ainsi que des épices moulues (cardamome, cumin, Cayenne, coriandre), de l’eau ou du bouillon, et cuire dix ou quinze minutes. Faire griller des pignons à sec dans une poêle et les ajouter, avec des raisins secs, au quinoa cuit.
- On peut en faire un pouding sucré, selon le principe du pouding au riz ou au pain.
Conservation
Conserver les grains au frais, au sec et à l’abri de la lumière, et la farine au réfrigérateur ou au congélateur.
Écologie et environnement
Des saponines à laver et pour laver |
Il y a une quarantaine d’années, un groupe de personnes de Riobamba, ville commerciale située en plein coeur des montagnes et hautes vallées de l’Équateur, mettait sur pied une radio communautaire (ERPE ou Escuelas Radiofonica Populares del Ecuador) à visée éducative et culturelle. Manquant de ressources, ses promoteurs décidèrent de la financer en cultivant du quinoa biologique sur une terre de quelques hectares. À cette époque, ce grain avait pratiquement disparu du paysage équatorien et ne figurait plus au menu depuis belle lurette.
Les animateurs parlèrent de leur expérience sur les ondes et, en peu de temps, ils furent inondés d’appels téléphoniques de la part d’auditeurs souhaitant obtenir de l’information sur la culture biologique du quinoa. Entre-temps, ils firent la promotion de leur produit dans les foires commerciales, suscitant un vif intérêt à l’étranger. De simple radio communautaire, l’organisme se transforma en entreprise de conseil technique et agricole auprès des cultivateurs et mit sur pied l’un des réseaux d’achat et de vente les plus importants du pays. De 1997 à 2002, le nombre de familles équatoriennes qui cultivaient du quinoa pour ce réseau passa de 220 à 4 000, tandis que la récolte, initialement de quelques milliers de kilos, atteignait les 700 tonnes. Aujourd’hui, l’ERPE est pleinement accréditée par un organisme de certification biologique allemand et compte vendre ses produits dans toute l’Europe.
En récompense de ses efforts, l’ERPE recevait, en 2000, le prix Slow Food pour avoir rétabli en Équateur une culture indigène qui avait disparu et permis aux petits paysans du pays d’en vivre dans le respect de l’environnement.
RéférencesNote : les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu’un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l’information désirée. Bibliographie Abdel-Aal E., Wood P.. Specialty grains for food and feed, The American Association of Cereal Chemists, Inc, États-Unis, 2005. Notes 1. Santé Canada. Recommandations alimentaires pour la santé des Canadiens. Santé Canada 2002 (consulté le 20 mars 2006) |
Régime: l’exercice physique aide à ne pas reprendre de gras viscéral
17 novembre 2009 – Faire régulièrement de l’exercice physique après un régime empêcherait le retour du gras viscéral, responsable entre autres du diabète et des maladies cardiovasculaires. Ce sont les conclusions d’une étude américaine menée auprès de 97 femmes.
Selon les résultats, deux séances de 40 minutes d’exercices physiques par semaine suffiraient à ne plus reprendre de gras viscéral. Les exercices aérobiques (marche et jogging) et de résistance (squat, redressements assis, flexion des jambes, exercices avec poids, etc.) sont ceux qui ont donné les meilleurs résultats.
Dans la plupart des cas, les personnes actives physiquement n’ont pas regagné de gras viscéral tandis que celles qui ont arrêté de s’entraîner ou qui n’ont jamais fait d’exercice en ont regagné en moyenne 33 %.
Soulignons que même si les participantes actives n’ont pas regagné de gras viscéral, elles ont toutefois repris du poids (3,5 kilos en moyenne), mais moins que celles qui ne faisaient pas d’activité physique (6 kilos en moyenne).
Les participantes ont été réparties en 3 groupes distincts. Le 1er groupe respectait un programme d’entraînement physique en aérobie. Le 2e groupe pratiquait des exercices de résistance tandis que le 3e groupe ne faisait aucune activité physique.
Au départ, les participantes ont été soumises à une diète stricte jusqu’à ce qu’elles atteignent un indice de masse corporelle plus petit que 25. Au total, la perte de poids moyenne pour l’ensemble des participantes a été de 11 kilos. Elles ont été suivies durant 1 an suivant la perte de poids.
Le gras viscéral est logé dans la cavité abdominale, sous les muscles de l’abdomen. Il est particulièrement insidieux parce qu’il est invisible et encercle les organes vitaux. Plus la graisse viscérale s’accumule, plus grandes sont les probabilités d’être atteints de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.
Danny Raymond – PasseportSanté.net
1. Hunter GR, Brock DW, et al.Exercise training prevents regain of visceral fat for 1 year following weight loss, Obesity, 2009 Oct 8.
Diabète de type 2
Voir la section spéciale Diabète
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Diabète de type 2 : qu’est-ce que c’est?
Le diabète de type 2 survient lorsque l’organisme devient incapable de réguler la glycémie, c’est-à-dire le taux de glucose ou de « sucre » dans le sang. Cette maladie touche davantage les adultes obèses ou ayant un surplus de poids.
Chez une personne atteinte de diabète de type 2, la glycémie se maintient au-dessus des valeurs normales. À long terme, si la glycémie n’est pas abaissée par des traitements, cela peut causer de graves problèmes de santé.
Cette maladie chronique demande un traitement individualisé et une surveillance étroite par la personne atteinte et l’équipe médicale. Les saines habitudes de vie sont à la base du traitement. Au besoin, des médicaments peuvent être utilisés. Puisque les injections d’insuline sont rarement nécessaires, on lui donne aussi le nom de diabète non insulinodépendant (DNID), par opposition au diabète de type 1.
Une maladie en progression
Le nombre de personnes atteintes du diabète de type 2 a progressé rapidement dans le monde au cours de la dernière décennie et continue de le faire. Au Canada, en 2008, 8,6 % des gens âgés de 45 ans à 64 ans ont déclaré avoir reçu un diagnostic de diabète, comparativement à 6,8 % en 2003. Chez les 65 ans et plus, la prévalence est passée de 13,5 % en 2003, à 16 % en 2008. On estime que le diabète de type 2 représente au moins 90 % de ces cas de diabète.
Le diabète de type 2 se manifeste généralement passé l’âge de 40 ans, mais atteint aujourd’hui de plus en plus d’enfants et d’adolescents.
L’alimentation riche en gras et en sucre ainsi que la sédentarité sont les facteurs qui contribuent le plus à ce phénomène, car ils causent le surplus de poids. Avec le temps, l’accumulation de gras dans les organes cause une résistance à l’insuline. Cette résistance à l’insuline est le premier pas vers le diabète de type 2.
Il faut savoir que l’insuline est la « clé » qui permet aux muscles et au foie, par exemple, d’absorber le glucose (le sucre), source importante d’énergie. Chez une personne résistante à l’insuline, cette clé fonctionne moins bien ou plus du tout. Ainsi, le glucose reste dans le sang et la glycémie s’élève progressivement. L’insuline est sécrétée par le pancréas. Au début, pour compenser cette résistance à l’insuline, le pancréas se met à en produire davantage. Cependant, avec le temps, le pancréas s’épuise. Par conséquent, la sécrétion d’insuline diminue et, dans certains cas, cesse complètement.
Le diabète de type 2 est donc le résultat de deux phénomènes : d’abord une résistance à l’insuline, ensuite l’épuisement du pancréas.
Diagnostic
Comme le diabète de type 2 s’accompagne rarement de symptômes à ses débuts, on le découvre souvent de façon fortuite au cours d’un examen médical de routine.
Des tests de glycémie permettent de le détecter : un test de glycémie à jeun ou au hasard et, parfois, un test d’hyperglycémie provoquée. Ce dernier test consiste en une lecture de la glycémie 2 heures après avoir ingéré un jus sucré contenant 75 g de glucose.
Même si les résultats sont normaux, il est habituellement recommandé de passer ces examens à intervalles réguliers afin de dépister la maladie le plus tôt possible.
Complications possibles
Pour des renseignements sur les complications aiguës (hypoglycémie et hyperglycémie, engendrées par l’ajustement du traitement; syndrome d’hyperglycémie hyperosmolaire chez les diabétiques non traités), consultez notre fiche Diabète (vue d’ensemble).
À long terme, plusieurs diabétiques voient leur état de santé s’aggraver en raison de leur maladie, surtout si le diabète n’est pas bien contrôlé et suivi. Une glycémie élevée de façon chronique peut notamment être à l’origine d’une perte de vision irréversible, de douleurs en raison d’atteintes des nerfs, de maladies cardiovasculaires et d’insuffisance rénale. Pour plus de renseignements, veuillez consulter notre fiche Complications du diabète.
Symptômes
Dans un premier temps, la personne atteinte ne présente pas ou peu de symptômes. Il s’agit donc d’une forme insidieuse de diabète qui peut passer inaperçue durant des années. Certaines personnes peuvent présenter des symptômes causés par l’hyperglycémie, qui s’apparentent alors à ceux du diabète de type 1.
- Une envie fréquente d’uriner, surtout la nuit. Les reins produisent plus d’urine pour tenter d’éliminer le surplus de glucose dans le sang.
- Une augmentation de la soif et de la faim.
- Une perte de poids.
- Une fatigue excessive, qui se remarque surtout après les repas.
- Une vision trouble.
Remarque. Des infections plus fréquentes, une guérison plus lente des plaies ou une perte de sensibilité aux pieds sont quelques-uns des signes possibles de complications. Il est alors nécessaire de consulter son médecin sans tarder. Voyez aussi notre fiche Complications du diabète.
Personnes à risque
- Les personnes dont un parent du premier degré (mère, père, frère ou soeur) est atteint de diabète de type 2.
- Les personnes ayant un surplus de poids, surtout lorsque la masse adipeuse se concentre dans l’abdomen plutôt qu’aux hanches et aux cuisses. En effet, le gras logé dans les organes de l’abdomen (surtout le foie) est celui qui nuit à la fonction de l’insuline.
Facteurs de risque
- Avoir un mode de vie sédentaire et consommer un excès de calories. Chez 80 % des diabétiques de type 2, un surplus de poids a contribué à l’apparition de la maladie.
- Avoir souffert de diabète gestationnel ou avoir donné naissance à un bébé pesant plus de 4 kg.
- Avoir un syndrome métabolique. En clinique, le médecin évaluera la présence des facteurs suivants (trois suffisent au diagnostic) :
– une obésité abdominale, déterminée par la mesure du tour de taille;
– un taux élevé de triglycérides sanguins;
– un faible taux de HDL sanguin, un bon type de cholestérol;
– une hypertension artérielle (60 % des diabétiques non diagnostiqués font de la haute pression);
– une glycémie élevée à jeun.
Prévention du diabète de type 2
Mesures de dépistage |
La nécessité du dépistage en l’absence de symptômes sera évaluée avec le médecin. Les experts croient que plus on détecte tôt la maladie – même avant l’apparition des symptômes – et qu’on intervient tôt pour rétablir la glycémie, plus le risque de complications s’amenuise (troubles cardiovasculaires, affections oculaires, rénales ou neurologiques, etc.). On dispose de plus en plus de preuves de l’efficacité d’une intervention précoce. Voici les recommandations de l’Association canadienne du diabète, auxquelles se réfèrent les médecins39 :
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Mesures préventives de base |
Contrôle du poids, saine alimentation et exercice physiqueL’embonpoint a pour effet de faire augmenter les besoins en insuline et de surmener le pancréas. C’est par l’indice de masse corporel (IMC) qu’on détermine le poids santé d’une personne. Calculez le vôtre à l’aide de notre test Indice de masse corporelle (IMC) et tour de taille. Une alimentation saine et variée aide à maintenir un poids santé. Elle permet aussi de maintenir une glycémie relativement stable tout au long de la journée, de même qu’une bonne tension artérielle. Pour ce faire, mangez autant que possible 3 repas par jour à des heures régulières, évitez les excès de gras animal et de sucres ajoutés (glucose, fructose, dextrose, etc.) et privilégiez les aliments riches en fibres. Pour un aperçu des principes de base à respecter, consultez notre article Comment bien manger? La pratique régulière d’activités physiques contribue également à maintenir un poids santé ou à éliminer les kilos superflus le cas échéant. De plus, le fait d’être actif fait en sorte que l’insuline agit plus efficacement. On recommande généralement un minimum de 30 à 60 minutes d’activité physique, idéalement tous les jours, sinon au moins 5 jours par semaine (marche rapide, nage, jogging, cyclisme, etc.). Il est important d’y aller de façon graduelle, donc d’augmenter peu à peu la durée et l’intensité de l’activité. Plusieurs périodes courtes peuvent être aussi bénéfiques que des périodes continues. Pour obtenir des conseils sur des façons d’intégrer des activités dans votre quotidien, consultez notre section Être en forme. |
Mesures pour prévenir les complications |
L’autosurveillance quotidienne de la glycémie à l’aide d’un lecteur de glycémie ainsi que le suivi médical du taux d’hémoglobine glycosylée (HbA1c) dans le sang (au moins 2 fois par année) peuvent prévenir de nombreuses complications. Le taux d’hémoglobine glycosylée reflète la moyenne des glycémies au cours des 3 derniers mois. Les cibles à viser qui reflètent un bon contrôle :
Consultez la section Prévention de notre fiche Complications du diabète. |
Traitements médicaux du diabète de type 2
Les diabétiques peuvent espérer mener une vie active, autonome et dynamique à condition de respecter une discipline assez stricte : – le contrôle du glucose sanguin à l’aide d’un lecteur de glycémie; Pour plus de détails concernant le mode de vie à adopter en cas de diabète de type 2, voyez notre fiche Diabète (vue d’ensemble) dans laquelle vous trouverez : – un schéma de l’absorption du glucose; Pour certains, l’observance assidue de ce mode de vie suffira à contrôler la glycémie tandis que, pour d’autres, il faudra aussi intervenir médicalement. Le but du traitement est de maintenir la concentration de glucose (sucre) dans le sang dans l’écart normal. Les moyens d’y arriver diffèrent d’une personne à l’autre. |
Médicaments
Les médecins peuvent avoir recours aux médicaments antidiabétiques suivants, qui ont tous pour effet de diminuer la glycémie ou d’aider à la contrôler :
- les biguanides, telle la metformine (Glucophage® ou Glumetza®), qui diminuent la résistance à l’insuline, ce qui aide l’organisme à utiliser plus efficacement le glucose; ils favorisent aussi la perte de poids;
- les sécrétagogues d’insuline, qui comprennent les sulfonylurées (Diabinèse®, Diamicron®, Diabeta®) et les méglitinides (Starlix®, GlucoNorm®); ils stimulent la production d’insuline par le pancréas par différents mécanismes, mais peuvent causer des hypoglycémies;
- les thiazolidinédiones, une classe de médicaments qui comprend la rosiglitazone (Avandia®) et la pioglitazone (Actos®), améliorent la glycémie en diminuant la résistance à l’insuline (ces médicaments sont contre-indiqués aux personnes souffrant d’insuffisance cardiaque);
- les inhibiteurs de l’alpha-glucosidase (l’acarbose (Glucobay®) ont pour effet de prolonger l’absorption des glucides; ils doivent être pris au moment d’un repas pour être efficaces et peuvent entraîner des ballonnements et des flatulences en raison des sucres non-absorbés.
- les incrétines, une nouvelle famille de médicaments dont fait partie le Januvia® (la sitagliptine), agissent en augmentant la sécrétion d’insuline après un repas, sans causer d’hypoglycémies; ils ont un effet neutre sur le poids.
Le traitement à l’insuline (par des injections) est le plus souvent utilisé dans les cas plus aigus ou après plusieurs années de médication orale. En effet, des injections d’insuline peuvent s’imposer lorsque les médicaments ne suffisent plus, car la sécrétion d’insuline diminue avec le temps chez les diabétiques de type 2. Cela peut aider à prévenir les complications du diabète. Il arrive que l’insulinothérapie soit entreprise comme traitement initial, au lieu des médicaments par voie orale, mais cela demeure exceptionnel.
Lorsque l’obésité est importante, la prise de médicaments qui favorisent la perte de poids peut être envisagée (Xenical®, Meridia®) en complément au traitement. Il s’agit d’une approche recommandée depuis 2008 par l’Association canadienne du diabète et l’Association américaine du diabète. Ces médicaments sont cependant rarement utilisés, notamment en raison de leur coût élevé.
L’opinion de notre médecin
Si vous êtes atteint de diabète de type 2, vous pouvez exercer un certain contrôle sur votre maladie en prenant part activement à votre traitement. En surveillant votre glycémie, vous savez immédiatement si votre diabète est bien contrôlé ou non. Les outils pour améliorer votre glycémie sont nombreux. L’adoption de saines habitudes de vie est à la base du traitement. Le but est d’atteindre et de conserver une moyenne glycémique acceptable, sans crises d’hypoglycémie. Cette moyenne est reflétée par la mesure de l’hémoglobine glyquée. Vous pouvez demander à votre médecin qu’il vous fasse part de vos résultats afin que vous sachiez où vous vous situez par rapport aux cibles. Le diabète est une maladie exigeante. Vous avez au moins l’avantage de pouvoir changer l’évolution de votre maladie en vous impliquant dans votre traitement. Vous en récolterez des bénéfices à long terme. Enfin, plusieurs avenues ont été étudiées pour prévenir cette maladie incurable, incluant des médicaments. Le Diabetes Prevention Program a démontré qu’une activité physique de 30 minutes par jour ainsi qu’une perte de poids de 5 % à 7 % (environ 15 livres) a permis de diminuer le risque de diabète de plus de la moitié chez les personnes à risque. Ces recommandations sont réalisables et dépourvues d’effets secondaires. Et surtout, elles apporteront des bienfaits sur la santé qui dépassent largement la prévention du diabète. Dre Fabienne Langlois, résidente en endocrinologie |
Révision médicale (octobre 2009) : Dre Fabienne Langlois, M.D., résidente en endocrinologie, Chaire Lucie et André Chagnon pour l’enseignement d’une approche intégrée en prévention, Université de Sherbrooke |
Approches complémentaires
Avertissement. L’automédication en cas de diabète peut entraîner de graves problèmes. Lorsqu’on entreprend un traitement ayant pour effet de modifier son taux de glucose sanguin, il faut surveiller sa glycémie de très près. Il est aussi nécessaire d’avertir son médecin afin qu’il puisse, au besoin, revoir la posologie des médicaments hypoglycémiants classiques. |
En traitement |
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Ginseng, glucomannane, psyllium |
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Avoine, chrome, fenugrec, tai-chi |
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Aloès, bleuet ou myrtille, gymnéma, momordique, nopal |
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Naturopathie |
Ginseng (Panax ginseng et Panax quinquefolium). Un nombre croissant d’études de bonne qualité tendent à valider l’usage traditionnel des racines et radicelles du ginseng pour traiter le diabète, mais des essais portant sur un plus grand nombre de sujets permettraient d’arriver à des conclusions plus solides4. Le ginseng contribuerait à normaliser la glycémie.
Glucomannane. Le glucomannane est une fibre soluble, semblable au psyllium, mais encore plus absorbante et émolliente que ce dernier. Il est composé de farine de konjac, dans une forme purifiée. Les résultats de plusieurs essais cliniques indiquent que la prise de glucomannane peut être utile pour réduire ou contrôler le taux de glycémie chez les personnes diabétiques ou obèses5-11.
Psyllium (Plantago ovata). L’effet principal de la prise de psyllium au moment d’un repas est de faire baisser l’index glycémique total du repas. Cela fait en sorte qu’après le repas, les taux de glucose et d’insuline diminuent de 10 % à 20 %. L’action du psyllium est comparable à celle de l’acarbose, un médicament utilisé par certains diabétiques de type 2 : il ralentit l’assimilation des glucides dans le système digestif12.
Avoine (Avena sativa). Des recherches indiquent que la consommation de flocons d’avoine contribue à prévenir la hausse du taux de glucose sanguin à la suite d’un repas (l’hyperglycémie postprandiale)13,14 et qu’elle peut permettre un meilleur contrôle du taux de glucose à long terme15. En effet, comme le psyllium, elle contient beaucoup de fibres solubles, ce qui ralentit la vidange gastrique.
Chrome. Le chrome est un oligo-élément essentiel à la santé humaine, présent naturellement dans plusieurs aliments. Il augmente notamment la sensibilité des tissus à l’insuline, ce qui contribue à normaliser le taux de sucre dans le sang. L’utilisation de suppléments de chrome par des personnes atteintes du diabète est controversée étant donné la qualité très variable des études menées jusqu’à présent.
Fenugrec (Trigonella foenum-graecum). Les résultats de quelques études cliniques menées sur des diabétiques ont démontré que les graines de fenugrec pourraient contribuer à la régulation du taux de glucose sanguin en cas de diabète de type 216-18. Bien que prometteurs, ces essais comportaient un certain nombre de failles, si bien qu’il n’est pas possible pour l’instant de suggérer un protocole de traitement19.
Tai-chi. Quelques chercheurs ont émis l’hypothèse que le tai-chi pourrait contribuer à régulariser le taux de glucose sanguin chez les diabétiques. Jusqu’à maintenant, les différentes études ont présenté des résultats contradictoires20-23. Certaines études font état d’améliorations, d’autres non.
Aloès (Aloe vera). On compte l’aloès parmi les plantes auxquelles la médecine ayurvédique attribue des propriétés hypoglycémiantes ou antidiabétiques24. Les études menées jusqu’à présent tendent à confirmer cet usage, mais sont peu nombreuses25-27.
Dosage
Bien que l’efficacité du gel comme substance hypoglycémiante ne soit pas clairement établie, on recommande habituellement de prendre 1 c. à table, 2 fois par jour, avant les repas.
Bleuet ou myrtille (Vaccinium myrtilloides et Vaccinium myrtillus). En Europe, on utilise les feuilles de myrtille depuis plus de 1 000 ans pour faire baisser le taux de glucose sanguin. Des essais menés sur des animaux tendent à confirmer cet usage traditionnel. L’usage des feuilles de bleuet (myrtille) pour cette maladie n’a pas fait l’objet d’essais sur les humains.
Dosage
Les praticiens recommandent d’infuser 10 g de feuilles dans 1 litre d’eau bouillante et de prendre de 2 à 3 tasses de cette infusion par jour.
Gymnéma (Gymnema sylvestre). Dans de nombreux pays (Inde, Japon, Vietnam, Australie…), les médecins traditionnels emploient le gymnéma pour faire baisser le taux de glucose chez les diabétiques24,28,29. Cependant, aucun essai clinique à double insu avec placebo n’a été mené, si bien qu’on ne dispose pas de preuves scientifiquement valables de son efficacité.
Dosage
Plutôt que les feuilles séchées, on utilise de nos jours un extrait normalisé à 24 % d’acide gymnémique. Cet extrait, souvent désigné sous le nom de GS4, constitue la matière première de la majorité des produits du commerce. Prendre de 200 mg à 300 mg de cet extrait, 2 fois par jour en mangeant.
Momordique (Momordica charantia). La momordique, aussi appelée margose, est une plante grimpante tropicale qui produit des fruits dont l’apparence rappelle le concombre. Traditionnellement, plusieurs peuples se sont servis de ses fruits pour traiter une foule de maux. La consommation de jus de fruits frais aiderait notamment à réguler la glycémie des personnes diabétiques, par une action hypoglycémiante. Cet effet a été confirmé par plusieurs essais in vitro et sur des animaux. Les études chez l’humain en sont au stade préliminaire.
Dosage
Traditionnellement, on recommande de boire de 25 ml à 33 ml de jus du fruit frais (à peu près l’équivalent de 1 fruit), de 2 à 3 fois par jour avant les repas.
Nopal (Opuntia ficus indica). Les tiges du nopal, un cactus des régions désertiques du Mexique, ont été utilisées en médecine traditionnelle pour réduire le glucose sanguin à jeun des diabétiques. Cet effet a pu être observé lors de quelques essais cliniques menés par des chercheurs mexicains30-35. Riche en fibres alimentaires, le nopal agirait principalement en diminuant l’absorption du glucose.
Dosage
Au cours des études ayant donné des résultats positifs, on a utilisé 500 g de chair de nopal grillé par jour.
Naturopathie. Le naturopathe américain J.E. Pizzorno suggère notamment aux diabétiques de prendre un supplément de multivitamines et de minéraux36, car la maladie engendrerait un besoin accru en nutriments. Selon son expérience, cette pratique améliore le contrôle du glucose sanguin et contribue à prévenir les principales complications du diabète. Une étude à double insu avec placebo, menée auprès de 130 sujets (de 45 ans et plus), indique pour sa part que les personnes souffrant de diabète ayant pris durant 1 an une multivitamine ont eu moins d’infections respiratoires et de grippes que les sujets diabétiques non traités37.
De plus, le naturopathe considère important que les diabétiques consomment une grande quantité de flavonoïdes pour leur effet antioxydant, sous forme alimentaire (présents majoritairement dans les fruits et les légumes, et en quantité plus importante dans les petits fruits, l’artichaut, l’oignon, l’asperge, le chou rouge et les épinards) ou par la prise de suppléments. Il y aurait davantage de réactions d’oxydation et d’inflammation dans l’organisme des personnes atteintes de diabète. Ces mesures ne traitent pas le diabète, mais pourraient améliorer l’état de santé global. Voyez notre fiche Naturopathie.
L’avis de notre pharmacien
Les produits naturels ont-ils leur place dans le traitement du diabète?
Sites d’intérêt
Canada
Diabète Québec
Cette association a pour mission d’informer sur le diabète et de favoriser la recherche sur cette maladie. Diabète Québec fournit aussi des services et défend les intérêts socio-économiques des personnes atteintes.
www.diabete.qc.ca
Voir les suggestions de livres de recettes dans la section Livres et matériel :
www.diabete.qc.ca
Canadian Diabetes Association (Association canadienne du diabète)
Site très complet en anglais (certains documents sont offerts en français) :
www.diabetes.ca.
À signaler notamment dans ce site, à propos de l’exercice :
Physical Activity and Diabetes
www.diabetes.ca
Santé Canada – Le diabète
Un dossier à jour sur le diabète, en français et en anglais.
www.hc-sc.gc.ca
Programmes et services aux diabétiques :
www.phac-aspc.gc.ca
Programme de prévention auprès des populations autochtones :
www.hc-sc.gc.ca
Guide Santé du gouvernement du Québec
Pour en savoir plus sur les médicaments : comment les prendre, quelles sont les contre-indications et les interactions possibles, etc.
www.guidesante.gouv.qc.ca
États-Unis
American Diabetes Association
www.diabetes.org
International
Fédération Internationale du Diabète
Pour ses articles d’actualité, la présentation de données épidémiologiques, l’annonce des congrès internationaux, etc. (en anglais seulement, traductions française et espagnole en développement).
www.idf.org
Groupes de soutien
Consulter la liste des groupes de soutien Diabète.
Recherche et rédaction : Marie-Michèle Mantha, M.Sc. et Pierre Lefrançois |
RéférencesNote : les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu’un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l’information désirée. Bibliographie Ask DrWeil, Polaris Health (Ed). Health Centers – Diabetes, DrWeil.com. [Consulté le 2 septembre 2009]. www.drweil.com Notes 1. Statistics Canada, Canadian Community Health Survey. Table 105-0501 – Health indicator profile, annual estimates, by age group and sex, Canada, provinces, territories, health regions (2007 boundaries) and peer groups, occasional. |
Prévenir le diabète: maigrir d’abord
23 octobre 2009 – Pour les personnes à risque de diabète de type 2, la perte de poids est l’élément central pour prévenir l’apparition de la maladie.
C’est ce qu’a affirmé le Dr David Nathan, dans le cadre du 20e Congrès mondial sur le diabète, qui a réuni plus de 10 000 spécialistes à Montréal, du 18 au 22 octobre.
« Chaque kilo perdu équivaut à une réduction du risque de 16 % », soutient-il. À l’inverse, avoir un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé que 35 augmente de 91 % le risque de devenir diabétique sur une durée de 14 ans.
Chercheur américain rattaché à l’Hôpital général du Massachusetts, le Dr Nathan est l’auteur d’une importante étude – Diabetes Prevention Program (DPP)1 – publiée en 2002 et menée auprès de 3 200 personnes prédiabétiques. Ses résultats démontrent qu’il est possible de prévenir et combattre le diabète simplement en modifiant ses habitudes de vie. Depuis, il a signé plus de 100 études sur le diabète.
Jusque-là, on ne croyait qu’aux vertus de l’approche pharmaceutique pour vivre avec cette maladie, avance-t-il. « Or, on sait maintenant que même chez ceux qui viennent d’être diagnostiqués diabétiques, une perte de 10 % du poids permet de contrôler la glycémie et la pression en diminuant le recours aux médicaments », indique David M. Nathan2.
Pas besoin d’aller au gym
Outre l’hérédité ou certaines prédispositions génétiques, les principaux facteurs de risque de diabète sont liés à des comportements modifiables : alimentation riche en gras saturés, obésité abdominale, hypertension et sédentarité.
C’est ce à quoi s’est attardée l’étude DPP : le programme visait un changement de comportement des participants, en fixant des objectifs réalistes et adaptés au quotidien des participants.
« Pas besoin de s’inscrire à un gym ou à un cours de cuisine : il suffisait, par exemple, de marcher d’un pas rapide à raison de 150 minutes par semaine, et de modifier son alimentation pour perdre de 5 % à 10 % de son poids corporel – notamment en réduisant de 25 % la quantité de gras saturés », indique le Dr Nathan.
L’étude DPP, qui se poursuit encore aujourd’hui, n’est pas la seule à avoir donné semblables résultats. Des études similaires, menées au Japon, en Finlande et en Inde, ont aussi démontré qu’il est possible de prévenir le diabète chez les personnes à risque, en modifiant quelques habitudes de vie.
Efficacité des saines habitudes de vie sur la prévention du diabète, selon certaines études |
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Nom et provenance de l’étude |
Perte de poids à atteindre et méthode utilisée |
Durée et intensité d’activité physique à atteindre |
Diminution du risque |
Da Qing (Japon) |
IMC 23 ou moins |
5 à 30 min./jour |
-42 % |
FDPS (Finlande) |
-5 % |
30 min./jour |
-58 % |
DPP |
-7 % |
150 min./semaine |
-59 % |
IDPP (Inde) |
Aucun objectif |
30 min./jour (modérée) |
-31 % |
Prévenir avec ou sans médicament?
Dans le cadre d’un forum où il a débattu avec le Dr Jean-Louis Chiasson de l’Université de Montréal, le Dr Nathan a ajouté que la perte de poids combinée à l’activité physique permet aussi de diminuer le risque de syndrome métabolique de 41 %. Et même d’inverser l’intolérance au glucose.
« Sans compter que modifier ainsi ses habitudes de vie permet de réduire le risque de certains facteurs de risque de maladies cardiovasculaires, dont l’hypertension, le mauvais cholestérol et l’inflammation chronique », a-t-il énuméré.
Mais est-il réaliste de croire que des personnes à haut risque de diabète adopteront de meilleures habitudes de vie et qu’elles les maintiendront à long terme? C’est là la réelle question, selon le Dr Chiasson.
« On peut prévenir la maladie en mangeant mieux et en bougeant plus, mais ce n’est vrai que si on persévère, indique-t-il. Or, on sait qu’après 3 ans, seulement 10 % des participants continuent leurs bonnes habitudes. »
Selon le Dr Chiasson, il s’agit là d’un problème qui nécessite la prise de médicaments. Et il soutient qu’un autre médicament – l’acarbose – peut faire mieux que la metformine. « L’acarbose s’est montré plus efficace pour prévenir le diabète et pour réduire le risque de troubles cardiovasculaires, dans tous les groupes d’âge », a-t-il dit.
Mais le Dr David Nathan persiste. « En Finlande, une étude a montré que l’effet des saines habitudes de vie réduisait de 58 % le risque de devenir diabétique, après 4 ans. Et chez ceux qui continuaient à bouger et à mieux manger après 7 ans, le risque était encore réduit de 43 %, sans compter l’effet sur leur qualité de vie en général – ce que ne font pas les médicaments », a-t-il conclu.
On estime qu’en 2010, le Canada comptera plus de 3 millions de diabétiques de type 2. Environ 60 % souffre d’hypertension, et un pourcentage similaire a un taux de cholestérol élevé, ce qui les rend à risque de troubles cardiovasculaires.
Martin LaSalle – PasseportSanté.net
1. Knowler WC, Barrett-Connor E et al. Reduction in the incidence of type 2 diabetes with lifestyle intervention or metformin, N Engl J Med. 2002 Feb 7;346(6):393-403.
2. À ce sujet, voir l’étude suivante: Look AHEAD Research Group, Reduction in Weight and Cardiovascular Disease Risk Factors in Individuals With Type 2 Diabetes, Diabetes Care, juin 2007, vol. 30, no 6, 1374-83.