Category Archives: diabète type 2

Concilier diabète et activité physique, un équilibre à trouver

C’est un message que l’on nous apprend à l’école : “bien manger et faire de l’exercice”. Si ces conseils sont importants pour quiconque souhaite rester en bonne santé, ils sont impératifs pour les plus de 300 millions de personnes atteintes de diabète. Diverses études ont confirmé que le diabète et ses complications peuvent être considérablement retardés ou prévenus par une activité physique régulière et une alimentation saine. Les muscles activés utilisent les sucres et matières grasses emmagasinés et stimulent le foie, qui libère du glucose.
D’ordinaire, les niveaux de glucose dans le sang sont correctement maintenus durant l’activité physique. Cependant, définir une activité physique appropriée pour un diabétique n’est pas si simple. Puisque le diabète perturbe les voies de la libération et de la répartition des sucres, l’activité physique peut mener à des déséquilibres dangereux du taux de sucre dans le sang. Les personnes diabétiques qui ont besoin de s’injecter de l’insuline (une hormone essentielle qui régule le glucose) sont particulièrement vulnérables à ces changements.
Les complications de la maladie rendent délicate l’activité physique pour les personnes atteintes de diabète. Il augmente la quantité de sucre circulant naturellement dans le sang, ce qui peut endommager les tissus de l’organisme. En conséquence, les personnes atteintes de diabète développent des lésions cardiaques, nerveuses et oculaires progressives. Ainsi, une personne ayant des lésions nerveuses au niveau des pieds peut perdre la sensation et ne pas sentir qu’une ampoule se développe, pouvant se transformer en un ulcère ou une infection. Les activités physiques à forte intensité peuvent être ainsi contre-indiquées car sources de complications.
“CORRECTEMENT PRATIQUÉ, LES BÉNÉFICES DU SPORT SONT NOMBREUX”
Les personnes diabétiques doivent d’abord discuter avec leur médecin sur le type d’exercice à faire, la fréquence, le suivi, notamment des contrôles réguliers de la glycémie, des yeux et des pieds. Correctement pratiqué, les bénéfices de l’activité physique sont nombreux. Le plus important est une meilleure maîtrise de la glycémie, en particulier pour les diabétiques de type 2 qui continuent de produire de l’insuline mais sont résistants à ses effets.
Des études ont montré qu’une activité physique régulière peut conduire à une amélioration soutenue de la sensibilité du métabolisme et de l’insuline. Il peut également réduire la pression artérielle, le cholestérol et les chances de développer une maladie cardiovasculaire. En conséquence, l’activité physique est un élément important de la gestion du diabète. Des athlètes souffrant de diabète, comme le marathonien Missy Foy ou le champion olympique de volley-ball Bas Van de Goor, ont fait beaucoup pour briser les barrières et dissiper les idées fausses. Ainsi, si choisir la bonne activité physique et s’y tenir peut être un défi pour les personnes à risque ou atteintes de diabète, le jeu en vaut largement la chandelle.
La Fédération internationale du diabète a pour but de promouvoir les soins, la prévention et la guérison du diabète à travers le monde. Le sport représente un potentiel intéressant au cœur de sa stratégie. Retrouvez l’intégralité de cet article sur le site de Sport et Citoyenneté.

Leonor Guariguata, biostatisticienne, Fédération internationale du diabète

Diabète de type 2: le régime méditerranéen retarderait le recours aux médicaments

8 septembre 2009 – Les patients nouvellement diagnostiqués diabétiques de type 2 pourraient repousser le traitement aux médicaments en adoptant le régime méditerranéen, selon une étude italienne.

L’étude, qui s’est échelonnée de 2004 à 2008, a été menée auprès de 215 patients ayant un surplus de poids et qui avaient reçu un diagnostic de diabète de type 2 depuis peu.

Une moitié des participants devait respecter un régime méditerranéen faible en glucide. L’assiette faisait une large place aux grains entiers et aux légumes, tout en diminuant l’apport en viande rouge au profit du poisson et du poulet. Au total, la part de gras représentait minimalement 30 % des calories, dont de 30 g à 50 g provenaient de l’huile d’olive. Moins de 50 % des calories provenaient des glucides.

L’autre moitié a adopté un régime alimentaire faible en gras, riche en grains entiers et limitant les collations et les sucreries. Les calories en provenance des gras ne devaient pas dépasser 30 % de l’apport calorique total, avec un maximum de 10 % de gras saturés supplémentaires.

Pour les deux régimes, les hommes ne devaient pas consommer plus de 1 500 calories par jour et les femmes, 1 800 calories.

Au terme de l’étude, les patients du premier groupe ont enregistré la perte de poids la plus significative, un meilleur contrôle de leur glycémie et une amélioration de leur santé coronarienne. Ainsi, 44 % de ces patients ont dû amorcer un traitement aux médicaments antihyperglycémiants, en comparaison de 70 % chez les participants soumis au régime faible en gras.

Selon les chercheurs, c’est la première fois qu’une étude compare les effets à long terme du régime méditerranéen avec d’autres approches alimentaires pour maîtriser la maladie.

Danny Raymond – PasseportSanté.net

1. Esposito, K, Maiorino MI et al. Effects of a Mediterranean-Style Diet on the need for Antihyperglycemic Drug Therapy in Patients with Newly Diagnosed Type 2 Diabetes, Ann Intern Med. 2009 Sept. 1; vol 151: pp 306-314.

Wikio

Diabète de type 2 : l’exercice intense plus efficace que l’exercice modéré?

15 juillet 2009 — Dans un avis officiel1 publié récemment, l’American Heart Association (AHA) réaffirme les bienfaits de l’exercice physique contre le diabète de type 2, tout en élevant cette fois la barre d’un cran. L’association américaine pour les maladies du coeur insiste sur l’importance de ne pas s’en tenir uniquement aux 30 minutes d’exercices, 5 fois par semaine : elle conseille en plus de viser au moins 3 séances hebdomadaires d’exercices intenses.
Selon les experts de la AHA, de récentes données indiquent que l’activité physique intense, de type aérobique ou de musculation, est plus efficace que l’exercice modéré pour atténuer les facteurs de risque associés au syndrome métabolique, dont le diabète de type 2.
L’association donne par ailleurs les conseils suivants afin de minimiser les dangers que peut représenter l’exercice intense :
Commencer doucement en augmentant progressivement ses capacités cardiorespiratoires.
Les patients souffrant de maladie coronarienne ou présentant des symptômes de troubles cardiorespiratoires (douleurs à la poitrine, essoufflement fort, etc.) devraient subir une épreuve d’effort avant d’entreprendre un programme d’exercice intensif.
Pour éviter les états hypoglycémiques induits par l’exercice, on conseille de bien surveiller sa glycémie et de prendre des glucides de remplacement au besoin.
Les diabétiques qui souffrent de neuropathie ou d’une perturbation vasomotrice des extrémités doivent porter une attention particulière à leurs pieds lorsqu’ils s’adonnent à un exercice intense : examen régulier des pieds, port de chaussures adéquates, choix d’exercices à faible conséquence pour les pieds, etc.
Un suivi médical s’impose afin que le médecin puisse réduire le dosage des médicaments antidiabétiques au besoin, notamment l’insuline que l’on pourrait devoir réduire de 20 % à 30 % pour un entraînement physique intense.
L’augmentation de l’embonpoint et de l’obésité dans la population nord-américaine a donné lieu à une augmentation sans précédent des cas de diabète de type 2 depuis quelques années. Par ailleurs, il a été démontré que l’exercice physique présentait de nombreux bienfaits chez les personnes atteintes de diabète de type 2 : meilleure maîtrise de la glycémie, de la lipidémie, de la tension artérielle et de l’indice de masse corporelle, ainsi qu’une amélioration notable de l’épaisseur, de l’élasticité et de l’efficacité physiologique des vaisseaux sanguins.

Pierre Lefrançois — PasseportSanté.net

1. Marwick TH, Hordern MD et al. Exercise training for type 2 diabetes mellitus: impact on cardiovascular risk: a scientific statement from the American Heart Association. Circulation. 2009 Jun 30;119(25):3244-62.
Wikio

>Diabète de type 2 : l’exercice intense plus efficace que l’exercice modéré?

>15 juillet 2009 — Dans un avis officiel1 publié récemment, l’American Heart Association (AHA) réaffirme les bienfaits de l’exercice physique contre le diabète de type 2, tout en élevant cette fois la barre d’un cran. L’association américaine pour les maladies du coeur insiste sur l’importance de ne pas s’en tenir uniquement aux 30 minutes d’exercices, 5 fois par semaine : elle conseille en plus de viser au moins 3 séances hebdomadaires d’exercices intenses.
Selon les experts de la AHA, de récentes données indiquent que l’activité physique intense, de type aérobique ou de musculation, est plus efficace que l’exercice modéré pour atténuer les facteurs de risque associés au syndrome métabolique, dont le diabète de type 2.
L’association donne par ailleurs les conseils suivants afin de minimiser les dangers que peut représenter l’exercice intense :
Commencer doucement en augmentant progressivement ses capacités cardiorespiratoires.
Les patients souffrant de maladie coronarienne ou présentant des symptômes de troubles cardiorespiratoires (douleurs à la poitrine, essoufflement fort, etc.) devraient subir une épreuve d’effort avant d’entreprendre un programme d’exercice intensif.
Pour éviter les états hypoglycémiques induits par l’exercice, on conseille de bien surveiller sa glycémie et de prendre des glucides de remplacement au besoin.
Les diabétiques qui souffrent de neuropathie ou d’une perturbation vasomotrice des extrémités doivent porter une attention particulière à leurs pieds lorsqu’ils s’adonnent à un exercice intense : examen régulier des pieds, port de chaussures adéquates, choix d’exercices à faible conséquence pour les pieds, etc.
Un suivi médical s’impose afin que le médecin puisse réduire le dosage des médicaments antidiabétiques au besoin, notamment l’insuline que l’on pourrait devoir réduire de 20 % à 30 % pour un entraînement physique intense.
L’augmentation de l’embonpoint et de l’obésité dans la population nord-américaine a donné lieu à une augmentation sans précédent des cas de diabète de type 2 depuis quelques années. Par ailleurs, il a été démontré que l’exercice physique présentait de nombreux bienfaits chez les personnes atteintes de diabète de type 2 : meilleure maîtrise de la glycémie, de la lipidémie, de la tension artérielle et de l’indice de masse corporelle, ainsi qu’une amélioration notable de l’épaisseur, de l’élasticité et de l’efficacité physiologique des vaisseaux sanguins.

Pierre Lefrançois — PasseportSanté.net

1. Marwick TH, Hordern MD et al. Exercise training for type 2 diabetes mellitus: impact on cardiovascular risk: a scientific statement from the American Heart Association. Circulation. 2009 Jun 30;119(25):3244-62.
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