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Sous la loupe: le muscle en mouvement

Comment les muscles – véritables moteurs de l’activité sportive – réagissent-ils pendant l’effort? De quoi sont-ils composés et à quelles lois obéissent-ils? Portrait « intimiste » de ces artisans du mouvement.

Par Martin LaSalle 

L’effort musculaire décortiqué

Rattaché au squelette par des tendons, le muscle est constitué de milliers de cellules de forme allongée, appelées fibres musculaires. Ces fibres sont regroupées en paquets ou faisceaux, un peu comme l’intérieur d’un câble d’acier qui contient plusieurs centaines de fils.
Si l’on observait une fibre musculaire au microscope, on apercevrait des filaments minuscules, dans lesquels prennent naissance les contractions musculaires : dans chacune de nos fibres logent deux protéines spécialisées, l’actine et la myosine, qui ont la propriété de pouvoir se contracter et se relâcher.
En se contractant ou se relâchant, elles « glissent » les unes sur les autres et font ainsi bouger le muscle. Pour entreprendre cette action, les fibres musculaires ont besoin d’une « bougie d’allumage », à l’instar des véhicules moteurs. Cependant, une seule « marque » de « bougie » fonctionne dans nos cellules musculaires : l’ATP, ou adénosine triphosphate.

La production d’énergie

Dès qu’il est question de consommation d’énergie par le corps, l’ATP entre en jeu. L’ATP est un acide aminé à haut potentiel énergétique qui, après avoir capté l’énergie libérée par la dégradation des glucides, la libère sous l’effet d’enzymes, selon les besoins de l’organisme.
Chaque cellule musculaire renferme une certaine réserve d’ATP; c’est ce qui nous permet d’agir promptement et avec force, par exemple en situation d’urgence ou d’effort momentané. Cependant, cette réserve naturelle est limitée et se consomme en seulement deux ou trois secondes.
Heureusement, les muscles contiennent d’autres types de réserves pour tenir le coup plus longtemps : la créatine phosphate et le glycogène.
La créatine phosphate (CP) est un composé riche en énergie qui produit aussi de l’ATP. Grâce à sa présence dans les cellules musculaires, un effort intense peut être prolongé jusqu’à 15 secondes. Ensuite, le glycogène prend la relève : en se scindant, cette molécule de sucre présente dans les muscles et le foie produit à son tour de l’ATP.
Ces deux premiers types de production d’énergie (l’ATP-CP et l’ATP-glycogène) s’effectuent enmode anaérobie, c’est-à-dire sans apport d’oxygène. Lorsqu’ils fonctionnent selon l’un ou l’autre de ces deux modes de production énergétique, nos muscles peuvent soutenir un effort intense pendant 90 secondes au maximum.
Au-delà de ce délai, nos muscles pourront maintenir un effort moindre, mais soutenu, en produisant l’ATP en mode aérobie, c’est-à-dire en présence d’oxygène.

Trois coureurs, trois mécanismes énergétiques

Selon le type de sport qu’il pratique, un athlète peut compter sur trois mécanismes de production différents d’énergie (ATP) pour se mettre en action : ATP-CP, ATP-glycogène et ATP-oxygène. Voyons comment fonctionne chacun de ces trois mécanismes qui, au demeurant, peuvent se chevaucher selon le type d’effort commandé au muscle.
Le sprinter de 100 mètres
  • La performance qu’il livre ne dure guère plus de dix secondes.
  • Pratiquement toute l’énergie dont il a besoin se trouve déjà dans ses muscles, sous forme d’ATP et de créatine phosphate (CP).
  • Les muscles se serviront donc de ces ressources sans apport d’oxygène (en mode anaérobie).
  • Au cours des deux à trois premières secondes, les muscles « brûlent » l’ATP emmagasiné et immédiatement disponible et, pour le reste de la course, c’est la CP qui prend la relève et produit l’ATP.
  • Si les réserves d’ATP-CP sont épuisées avant la fin du sprint, les muscles font appel au glycogène, mais toujours en mode anaérobie.
  • Une petite quantité d’acide lactique est alors produite.
Le coureur de 800 mètres
  • Tout comme le sprinter, il utilisera toutes ses réserves d’ATP-CP au cours des 10 à 15 premières secondes de la course.
  • Comme ces réserves commencent à s’épuiser, les fibres musculaires font appel au glycogène stocké dans le muscle pour le transformer en ATP.
  • Cette transformation de molécules de sucre sans apport d’oxygène (en mode anaérobie) produit de l’acide lactique qui, peu à peu, rend le mouvement plus difficile.
  • C’est pourquoi une partie de l’entraînement du coureur de pointe vise à accentuer son endurance à l’acide lactique.
  • Puisque la course dure plus de 100 secondes, le mécanisme à oxygène (aérobie) contribue également à la production d’énergie.
  • Le muscle continue à utiliser les molécules de glycogène, mais leur transformation se fera grâce à l’oxygène contenu dans le sang.
Le marathonien
  • Certes, le marathonien fera appel aux deux mécanismes anaérobiques – notamment sur le coup de départ, durant certains dépassements et encore pendant le sprint final -, mais l’énergie qu’il utilisera proviendra essentiellement du système à oxygène.
  • Ce système est plus lent que les deux autres, puisque les éléments nécessaires à la production d’énergie viennent de sources extérieures aux muscles, dont le foie.
  • S’il est plus lent, le mode aérobie procure cependant au marathonien tous les éléments nécessaires à la production d’énergie : le flux sanguin véhicule vers le muscle de l’oxygène, du glucose, de même qu’un nouveau type de carburant, le gras, sous forme de lipides.
  • Pendant le trajet, le marathonien modulera l’intensité de son effort. Lorsque celle-ci sera faible, ce seront surtout les lipides qui serviront à produire l’énergie. Inversement, l’énergie requise pour un effort plus intense sera fabriquée à partir du glycogène. Les boissons énergétiques qu’il avale en cours de route sont, notamment, un renfort de glucose.
Des mécanismes superposés
De façon générale, nos muscles font appel aux trois mécanismes de production d’énergie (ou d’ATP), durant la pratique d’une activité sportive. À titre d’exemple, au cours d’un match de basket-ball ou de hockey, les trois systèmes se superposent pour fabriquer de l’ATP : pendant un saut ou un lancer, les muscles font appel au mode ATP-CP; si l’on suit un adversaire de près pendant plusieurs secondes, c’est le mode glycogène anaérobie qui agit; et, naturellement, le système à oxygène fonctionne pour l’ensemble de la durée du match.

Les douleurs musculaires

L’athlète peut ressentir des douleurs musculaires soit pendant un effort intense, soit après.
Pendant un effort intense, la sensation de lourdeur et de fatigue extrême qu’il ressent provient d’une accumulation d’acide lactique. Cet acide est le produit de l’utilisation du glycogène en l’absence d’oxygène (ou mode anaérobie). Lorsque l’acide lactique s’accumule dans le tissu musculaire, il s’ensuit une production accrue d’ions d’hydrogène qui finit par affecter la performance du muscle.
En effet, lorsqu’un muscle est soumis à un effort intense pendant plus ou moins 60 secondes, la contraction en vient à limiter la circulation sanguine vers celui-ci. Privé de l’oxygène que véhicule le sang, le muscle continue à « brûler » le sucre qu’il lui reste. Cette consommation anaérobie produit alors de l’acide lactique, réputé pour perturber la contraction musculaire.
Pour poursuivre l’exercice physique lorsque les muscles actifs sont « gorgés » d’acide lactique, il faudra réduire l’intensité de l’effort pour que le muscle se délie et permette au sang d’y circuler de nouveau. En contact avec l’oxygène, l’acide lactique sera alors transformé en dioxyde de carbone et en eau. Ainsi recyclé, l’acide lactique sera en partie converti en énergie puisqu’il entre dans la production de nouvelles molécules d’ATP.
Par ailleurs, les douleurs musculaires ressenties après l’effort (jusqu’à une journée ou deux plus tard) proviennent des lésions microscopiques que l’exercice inflige aux muscles. Une personne peu habituée à l’exercice ressentira des douleurs plus longtemps que celle qui s’entraîne régulièrement. Pourquoi? Parce que la répétition d’un exercice conditionne les muscles à se régénérer plus rapidement et plus solidement. Ils deviennent ainsi plus résistants.
Tel est d’ailleurs le principe de base de l’entraînement intensif visant à augmenter la masse musculaire : on « blesse » les muscles afin qu’ils se bâtissent plus vite et plus forts, ce qui les rend plus performants et plus endurants.
Nous tenons à remercier M. Richard Chevalier, professeur d’éducation physique au collège Bois-de-Boulogne et auteur de plusieurs ouvrages sur l’activité physique, pour sa précieuse et généreuse collaboration.
Bibliographie
Chevalier R, À vos marques, prêt, santé!, Éditions du Renouveau Pédagogique, 3e édition, 2003.
Favre-Juvin A, Genas MH, Les besoins nutritionnels du sportif : aspects théoriques (111b), Corpus médical, Faculté de Médecine de Grenoble, Décembre 2002.
Kraemer WJ et al, Énoncé de principe de l’American College of Sports Medicine : Modèle de progression en entraînement de musculation pour les adultes sains, Medicine Science of Sports Exercice, Vol. 34, No 2, 2002, 364-80.

Amazing Men’s Finish at 2010 Chicago Marathon

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Amazing Men’s Finish at 2010 Chicago Marathon

Sammy Wanjiru battles move after move en route to an exciting victory at the 2010 Chicago Marathon. With the win Sammy wins $75,000 for the race victory plus another $500,000 for winning the Marathon Majors Race Series!
October 10, 2010 
Wikio

Amputee just keeps on running

By Jane Elliott
Health reporter, BBC News

Abdi Dhuhulow

Abdi Dhuhulow clocked up impressive times running on his walking leg

Abdi Dhuhulow can run a marathon in just over three hours – an impressive feat by most standards.

But what makes the 28-year-old’s achievement even more special is that he has only one leg.

The Somali refugee had to have his other leg amputated below the knee after being shot in the civil war.

“In 1991 I was fleeing the city when I got a gunshot wound in the ankle and fell off the lorry on which I was travelling,” he said.

“The lorry ran over my foot – crushing every bone.”

Treatment regime

Abdi needed surgery, but health care was poor in Somalia, so it was not until he came to the UK seven years later that he was able to seek treatment.

“I desperately needed an operation to adjust my broken bones,” said Abdi.

When my leg was amputated I was determined not to let disability define who I had become

Abdi Dhuhulow

But his left leg was useless – his broken thigh bone and foot bone had not healed properly and his injured leg was now significantly shorter than the other. Walking was very difficult and painful.

“For 13 years after my injury, I struggled to walk,” he said.

On arrival in the UK he had four operations, but the damage was too great and in 2004 his limb had to be amputated at Charing Cross hospital.

Abdi considers this to be a turning point in his life.

“Before this I could not even walk without crutches, but by losing my leg I felt I got my freedom back.

“Now with one leg I can run marathons.”

Initially doctors gave Abdi a basic walking leg, which he found heavy and uncomfortable, but recently he progressed to a lighter leg designed especially for the track.

“At first using the leg was very difficult because the remaining part of my limb had not been used for so long that the muscles were weak,” he said.

Abdi started running simply as a means of building his strength, but soon his talents became clear and he joined his local running club.

Running Club

Initially he told only the coach about his disability and competed against able-bodied fellow runners.

Ian Hodge of the Serpentine running club, where Abdi trains, said that by any standards he is considered good.

“Abdi would be considered by most of the general public as a pretty good runner even if he were fully able,” he said.

“His achievements as a disabled runner are very good indeed. He can match the times of many decent club runners, such as 19 minutes for a 5km, 40 minutes for a 10k, 1:30 for a half marathon and a little over three hours for a marathon.”

But Abdi explained that learning to run had not been easy.

Abdi Dhuhulow

Abdi now has a track running leg

“When my leg was amputated I was determined not to let disability define who I had become,” he said.

“I tried everything to adapt and the physiotherapist at my local hospital encouraged me into running.

“I had daily physio. It was difficult in the beginning because I used to put all my weight on one leg.

“But I was walking sooner than expected and only four months after my operation, I was attempting to run!

“I began to run around the perimeter of my local park and – after overcoming the initial stiffness and muscular pains – my style, speed and stamina improved dramatically. Eight months after my operation I was able to run a mile in seven minutes.

Competitive drive

“And after improving the stamina I joined the running club and discovered I had a talent.

“When I started at the club I ran wearing a tracksuit so all the coaches knew I had one leg but the other runners did not know that I was an amputee.

“Before I joined I did not think I could compete with a normal athlete, but afterwards I discovered I was faster than some normal athletes.

“In 2007 I ran in the British Open Championships for people with disabilities in the hope of joining the British Paralympics in Beijing, but after winning the 5km run and 800m gold I was told I could not compete at these events because the furthest distance amputees run is 400m.”

To prove that he could do it Abdi ran the London marathon in three hours 14 minutes.

The ability of someone to run that sort of distance with an amputation is absolutely amazing

Dr Fergus Jepson, Specialist Mobility Rehabilitation Centre

But the toll on his body was severe.

“I had to run to run on a leg that was not designed for a long distance and sustained blisters,” he said.

Dr Fergus Jepson, a consultant at Preston’s Specialist Mobility Rehabilitation Centre (SMRC) said the pain barriers that a runner like Abdi has to endure should not be underestimated.

“Those of my patients who do run have quite significant problems with their amputation stump,” he said.

“It can be a very sore and painful thing to be training for any sort of long distance, be it a 10k or a half-marathon.

“And the ability of someone to run that sort of distance with an amputation is absolutely amazing.

“When it comes to patients running with an amputation I think it is very much dependent on the drive of the individual.

“Amputee rehabilitation is all about helping patients gain back their independence and their activity levels that they had prior to their amputation.”

Abdi, who is planning to run the Three2go London Trail marathon, is now hoping to get a specialised distance-running leg, which he believes will improve his times make running more comfortable.

“I am hoping for financial sponsorship to get a running leg,” he said.

“I can not afford to buy one as I am student and a running leg costs £12,000.”

http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/8175795.stm
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