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Les 8 règles alimentaires les plus importantes


Observez autour de vous : chaque fois qu’on vous parle d’un régime, il y a toujours à la clé :

  • soit un livre à acheter (ou un CD ou un DVD) ;
  • soit des sessions (payantes) à suivre ;
  • soit des aliments d’une certaine marque (à acheter) ;
  • soit un appareil pour faire des exercices (à acheter) ;
  • et si vraiment on ne cherche pas à vous vendre directement quelque chose… c’est que vous écoutez la radio, la télévision, ou alors vous lisez un magazine ou un site Internet, et il y a partout, autour, avant et après, de la publicité… pour vous faire acheter !

Ainsi va le monde mais, pour une fois, vous allez pouvoir lire un avis totalement désintéressé sur les régimes. 

La plupart des régimes sont basés sur le marketing, mais il y en a un qui est basé sur la science, et il s’agit du régime paléolithique. Il consiste à manger autant que possible ce que mangeaient nos ancêtres avant l’invention de l’agriculture. L’agriculture, et donc la consommation de céréales, n’ont commencé pour la plupart des hommes qu’il y a 5 000 ans, ce qui est extrêmement court à l’échelle de la vie de l’humanité. Ce n’est absolument pas assez pour avoir permis à nos organismes de s’adapter, par rapport aux millions d’années où nos ancêtres chasseurs-cueilleurs se nourrissaient de gibier, poissons, fruits, légumes, œufs, crustacés, noix de toutes sortes, graines, racines, et certaines feuilles, fleurs, bourgeons. 

Ils n’avaient aucun moyen de récolter ni de produire de grandes quantités de farine et donc manger beaucoup de pain, pâtes, biscuits et viennoiseries n’était tout simplement pas possible. Le gibier quant à lui n’était pas élevé en batterie, et n’était pas nourri au maïs. Les poules elles-mêmes ne picoraient pas du grain ni du tourteau de soja, comme aujourd’hui, mais grattaient la terre à la recherche de vers, de graines et de végétaux. 

Sur la base du mode alimentaire de nos ancêtres, donc, voici huit règles pour bien vous nourrir et être en bonne santé. A noter que, accessoirement, suivre ces règles vous fera rejoindre votre poids idéal, donc grossir si vous êtes trop maigre, et maigrir si vous êtes trop gros. 

Règle n°1 : connaître la différence entre bons et mauvais glucides

Ce point est absolument capital, d’autant plus que nous avons été matraqués pendant les années 80 et 90 par la distinction sucres lents/sucres rapides, dont on sait aujourd’hui qu’elle ne correspondait à rien. 

Nous avons par exemple appris que la baguette, la pomme de terre et les pâtes sont des « sucres lents ». 

En réalité, ces trois aliments figurent parmi ceux qui se transforment le plus rapidement en glucose dans notre intestin. Ils font monter votre taux de sucre sanguin pratiquement aussi vite que le sirop de glucose pur, même s’ils sont faits à partir de céréales complètes. Leur consommation augmente le taux d’insuline et le stockage de mauvaises graisses, notamment les graisses abdominales et viscérales, catastrophiques pour la santé. Elles augmentent la résistance à l’insuline et peuvent conduire au diabète, au syndrome métabolique (obésité, diabète et problèmes cardiovasculaires). 

La plupart des céréales contiennent de plus du gluten, qui peut provoquer une inflammation chronique et endommager le système intestinal, conduisant à une malabsorption des nutriments essentiels (vitamines, minéraux, acides gras essentiels), et donc potentiellement une dénutrition. La dénutrition entraîne à son tour un risque élevé de maladies chroniques. 

Allons droit au but : votre corps et votre cerveau ont besoin de glucides, ils ont même besoin de beaucoup de glucides. Mais la meilleure source de glucides sont les légumes, légumes feuilles en particulier, toutes les sortes de chou, les légumes-racines et les tubercules comme l’igname et les patates douces. Mangez des légumes à chaque repas. Si vous ne savez pas comment les préparer, vous pouvez toujours les placer dans un cuiseur vapeur, saupoudrés d’herbes, d’épices, de sel et de poivre, et d’un filet d’huile d’olive. 

Les autres très bonnes sources de glucides sont les fruits, en particulier les petits fruits rouges et noirs. Préférez toujours les fruits entiers aux jus de fruit. 

En revanche, les céréales, les glucides transformés industriellement (biscuits, sirops, gâteaux, bonbons, barres de céréales, barres chocolatées, céréales du petit-déjeuner) et bien sûr le sucre (blanc ou brun) doivent être consommés aussi rarement que possible. 

Règle n°2 : des protéines et des fibres à chaque repas

Les protéines de sources de bonne qualité, comme les viandes de bovins nourris à l’herbe, les œufs bio, le poisson et les crustacés sont à privilégier. Évitez le poisson d’élevage et la viande de bêtes engraissées aux céréales. 

Pour les fibres, mangez des légumes frais, bios, tantôt crus et tantôt cuits car certains composés antioxydants sont mieux absorbés après la cuisson et certains composés anticancer sont détruits à la chaleur. Accompagnez toujours vos légumes de matières grasses, par exemple un filet d’huile d’olive ou de colza, qui permettent d’absorber encore plus de polyphénols et d’antioxydants. 

Règle n°3 : méfiez-vous des sucres cachés

La plupart des condiments et sauces toutes faites contiennent du sucre ou du sirop de glucose. Par exemple le ketchup, les vinaigrettes « allégées », les sauces cocktails et marinades, et bien entendu les glaces et sodas. 

Lisez les étiquettes de vos produits. Les industriels ont tendance à ajouter du sirop de glucose partout parce que c’est extrêmement bon marché, les produits se conservent bien, se transportent bien. Mais pour vous, par contre, c’est un produit à fuir absolument. 

Les édulcorants artificiels sur le marché posent d’autres problèmes. Ce sont des produits chimiques qui n’ont en général rien de bon à faire dans nos organismes et mieux vaut donc les éviter aussi. La bonne nouvelle est que le sucre est addictif. Plus vous en mangez, plus vous en avez besoin, mais l’inverse est vrai également. A force de manger moins sucré, vous supporterez de moins en moins bien le sucre, et c’est naturellement, sans faire d’effort, que vous chercherez à l’éviter. 

En revanche, aucun problème pour mettre une goutte de stévia dans votre café le matin, ou quand vous avez besoin d’une touche sucrée dans un plat. 

Règle n°4 : évitez les conserves et les bouteilles en plastique

Elles contiennent du bisphénol A ou des composés proches, qui ont des effets cancérigènes, et qui perturbent le système hormonal. 

Choisissez des produits frais ou surgelés. 

Règle n°5 : mangez des œufs

Mangez des œufs, et oubliez tout le mal qu’on a raconté sur les jaunes d’œufs. Oui, ils sont riches en cholestérol mais votre cholestérol sanguin est fabriqué par votre foie, à partir du glucose, et n’est pratiquement pas influencé par votre consommation de nourriture riche en cholestérol. 

En revanche, les jaunes d’œufs contiennent des antioxydants, des micronutriments, des vitamines liposolubles, et favorisent la production d’hormones qui brûleront vos graisses en excès. 

Au petit-déjeuner, rien de meilleur que des petits légumes rapidement passés à la poêle avec un peu d’huile de coco, puis deux œufs que vous ferez brouiller, ou alors en omelette. 

Règle n°6 : des herbes et des épices partout

Les herbes aromatiques et les épices sont bourrées d’antioxydants, bien plus encore que beaucoup de légumes et de fruits. De plus, elles donnent un bon goût à ce que vous mangez, ce qui réduit votre recherche de satisfaction gustative dans les biscuits apéritifs, desserts et bonbons. 

Le gingembre, le curcuma, le paprika, la cannelle, la cardamome, le cumin s’accommodent avec un nombre incroyable de plats. Essayez-les partout, y compris dans vos soupes, salades, viandes en sauce, plats de légumes. 

Règle n°7 : évitez les huiles de maïs, de tournesol, de soja, de carthame, de germe de blé et de pépin de raisin

Riches en oméga-6 inflammatoires, ces huiles sont de pauvre qualité nutritionnelle. 

Préférez l’huile d’olive, l’huile de colza, l’huile de noix, et explorez toutes les sortes de vinaigre pour varier les goûts de vos vinaigrettes. Pour la cuisson, utilisez du saindoux ou, mieux, de l’huile de coco vierge ou de palmiste, qui supportent mieux la cuisson grâce à leur haute teneur en acides gras saturés. Vous pouvez aussi assaisonner avec les huiles de lin ou de cameline, riches en oméga-3, à condition de ne jamais les faire chauffer car la chaleur oxyde ces graisses et les rend toxiques. 

Règle n°8 : augmentez vos apports en vitamine D

La vitamine D est le nutriment le plus important. Plus de 80 % des Français sont en-dessous du niveau minimum pour être en bonne santé, qui est de 30 ng/mL. Le taux optimum se situe, lui, entre 50 et 65 ng/mL. 

Les jaunes d’œufs, les poissons gras, les abats sont les meilleures sources alimentaires de vitamine D, mais elles ne suffisent quasiment jamais. La seule vraie solution est de s’exposer au soleil tous les jours pendant au moins 20 mn sur au moins 3/4 de la peau, mais encore ceci n’est-il pas suffisant à la latitude de la France car, l’hiver, les rayons du soleil sont de toute façon trop obliques. Seul un complément alimentaire de vitamine D3 (au minimum 4 000 UI par jour pour un adulte) vous permettra de maintenir le bon taux. 

C’est un vaste programme, je sais bien, mais commencez par intégrer tout doucement les changements que vous pouvez dans votre mode de vie. 

Et de toute façon, comptez sur moi pour continuer à être à vos côtés pour vous rappeler à temps et à contre-temps de prendre soin de votre santé. 

A votre santé ! 

Jean-Marc Dupuis

Le régime Paléolithique

En bref

Perte de poids
Rapide
Choix d’aliments
Le choix n’est pas varié.
En pratique
Facile à suivre à court terme, mais difficile à long terme.
Attention
Carence possible en vitamine D dans les pays nordiques.

Les origines

Le régime paléolithique n’a pas été « inventé » : il correspond à ce que les premiers humains mangeaient spontanément, de façon naturelle. On en entend parler depuis que Dr S. Boyd Eaton publiait, en 1985, un article intitulé Paleolithic Nutrition dans le prestigieux New England Journal of Medicine1. Radiologiste et anthropologue médical, Dr Eaton émettait alors l’opinion que l’alimentation idéale correspondrait à celle de nos ancêtres de l’âge de pierre. En autant que l’on puisse en juger à partir des populations actuelles vivant encore comme à cette époque, il semble que nos aïeux ne connaissaient pas les maladies dégénératives. On croit même que leur excellente forme physique leur aurait permis de facilement rivaliser avec les athlètes modernes.
La théorie de Dr Eaton stipule que ce sont nos gènes qui déterminent nos besoins nutritionnels. Comme le génome humain n’aurait évolué que de 0,02 % en plus de 40 000 ans, c’est dire que nous possédons les mêmes gènes que nos ancêtres préhistoriques. Par conséquent, l’alimentation de cette époque nous conviendrait tout à fait.
Depuis 1985, divers scientifiques se sont mis à étudier cette époque et ont déterminé quelles étaient les pratiques alimentaires des chasseurs-cueilleurs d’alors. Un de ces chercheurs, Loren Cordain, docteur en éducation physique, a publié un livre, adapté à la culture américaine, qui décrit la diète telle qu’on devrait la suivre à notre époque2.
Loren Cordain n’est pas le premier à mettre en évidence les avantages de la diète de nos ancêtres lointains. En effet, un éminent médecin français, Dr Jean Seignalet, décédé en 2003, a publié en 1996 un livre sur la diète ancestrale, intitulé L’alimentation ou la troisième médecine3. Son ouvrage vient d’être réédité pour la cinquième fois. Au cours de sa carrière, Dr Seignalet a utilisé la diète ancestrale avec beaucoup de succès contre des maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques et l’arthrite rhumatoïde ainsi que des maladies que la médecine classique a de la difficulté à traiter, comme la fibromyalgie.
Nos aïeux mangeaient-ils cru ou cuit?
La cuisson serait apparue au paléolithique, il y a environ 40 000 ans, mais il semble que nos ancêtres mangeaient surtout les aliments crus, la cuisson n’ayant probablement qu’un rôle limité. Elle aurait porté principalement sur les viandes et les poissons, et aurait été relativement brève.
La version américaine de Loren Cordain de la diète paléolithique n’insiste pas sur le fait de consommer les aliments majoritairement crus, ce que dénoncent certains adeptes de cette diète, en particulier en Europe.

Les grands principes

Les grandes lignes

La diète paléolithique supprime carrément deux des quatre grands groupes d’aliments, soit les produits laitiers et les céréales (dont le pain). Elle fait partie des régimes faibles en glucides (low carb). Elle ne comprend que 22 % à 40 % de glucides, ainsi que 19 % à 35 % de protéines, et 28 % à 47 % de lipides. En comparaison, l’alimentation nord-américaine typique comprend de 50 % à 60 % de glucides.
Les aliments autorisés
  • Toutes les viandes maigres, les volailles, les poissons et les fruits de mer, ainsi que lesoeufs.
  • Tous les fruits et les légumes pauvres en amidon.
  • Toutes les noix et les graines (graines de tournesolamandes, etc.).
Les aliments à consommer avec modération
  • Les huiles pressées à froid.
  • Les avocats.
  • Le thé, le café et les boissons alcoolisées.
  • Les fruits séchés.
Les aliments à supprimer
  • Tous les produits céréaliers.
  • Toutes les légumineuses.
  • Tous les produits laitiers.
  • Tous les produits transformés ou en conserve.
  • Tous les légumes riches en amidon (pomme de terre, manioc, igname, etc.).
  • Les viandes grasses.
  • Les aliments salés.
  • Le sucre.
  • Les boissons gazeuses.
Avec ce régime, il n’est pas nécessaire de compter les grammes de glucides ou même les calories que l’on consomme. La principale règle est de cesser de manger dès qu’on est rassasié.
Nuance
Selon la théorie, on peut adhérer à cette diète en se donnant une certaine marge de manoeuvre, c’est-à-dire en s’octroyant un, deux ou, au maximum, trois repas « à notre goût » par semaine. Ces quelques repas étant composés d’aliments « non approuvés », ils serviraient de filet de sécurité et faciliteraient l’adoption de ce nouveau mode de vie

Les mécanismes d’action

1- Allégués
Selon la théorie, les différents aspects de la diète entraîneraient plusieurs bénéfices. Les voici, en relation avec chaque aspect.
Effets des protéines des viandes maigres, très abondantes dans la diète paléolithique
  • Brûler plus de calories grâce à l’effet thermique supérieur des protéines par rapport aux glucides et aux lipides.
  • Atteindre plus rapidement et maintenir plus longtemps la satiété.
  • Réduire le « mauvais » cholestérol (LDL), les triglycérides et l’homocystéine, tout en augmentant le « bon » cholestérol (HDL).
  • Améliorer le métabolisme de l’insuline.
  • Abaisser la tension artérielle.
L’ensemble de ces effets faciliterait la perte de poids et protégerait des maladies cardiovasculaires.
Effets de l’abondance de fruits et légumes
  • Rétablir l’équilibre acido-basique de la diète en favorisant un rapport sodium/potassium élevé. En effet, plus la diète contient de potassium par rapport au sodium, plus elle est en équilibre acido-basique, c’est-à-dire ni trop acide, ni trop alcaline. Les fruits et les légumes contiennent beaucoup de potassium tandis que le sodium est associé au chlore dans le sel. Or le chlore est un minéral acide. Un rapport sodium/potassium élevé aide à prévenir l’hypertension, les lithiases biliaires, l’asthmel’ostéoporose, certains types de cancers ainsi que d’autres maladies chroniques associées à une alimentation riche en sodium.
  • Prévenir les cancers grâce à leur richesse en antioxydants.
Plus sur l’équilibre acido-basique
L’équilibre acido-basique est le rapport constant et équilibré entre les acides et les bases dans l’organisme, provenant de ce que nous mangeons. En effet, certains aliments laissent des résidus acides (aliments acidifiants), tandis que d’autres laissent des résidus basiques (aliments alcalinisants). Pour que nous soyons en bonne santé, notre alimentation doit fournir un bon rapport entre les aliments acidifiants et les aliments alcalinisants.
Effets d’un apport élevé en acides gras oméga-3
  • Éclaircir le sang, prévenir l’arythmie et réduire les triglycérides sanguins.
Effets d’un apport élevé en fibres provenant des fruits, des légumes, des noix et des graines
  • Réduire le taux de cholestérol sanguin.
  • Favoriser la régularité intestinale.
2- Démontrés
Tout d’abord, selon un éditorial paru en 2000 dans le American Journal of Clinical Nutrition4, la diète paléolithique proposée par Loren Cordain ne correspondrait pas à ce que mangeaient tous nos ancêtres de cette époque. Il semble en effet que certains étaient plus herbivores que carnivores. La chasse aurait été prédominante seulement dans les populations vivant en haute altitude. De plus, nos ancêtres, en comparaison avec nous, n’avaient pas la liberté de choisir ce qu’ils mangeaient. Ils prenaient ce qui était disponible et ceci variait énormément d’un endroit à l’autre et d’un moment à l’autre de l’année. Aussi, le fait que les chasseurs-cueilleurs menaient une vie très exigeante sur le plan de la dépense d’énergie et que la plupart des aliments sauvages ont une densité énergétique faible a probablement joué un rôle crucial dans la faible incidence des maladies de civilisation chez ce type de population.
En ce qui concerne les allégations quant aux bienfaits des fruits, des légumes et des oméga-3contenus dans la diète paléolithique, elles sont reconnues et démontrées scientifiquement.
Par contre, pour ce qui est de l’apport très élevé en protéines maigres, bien qu’elles agissent sur la satiété, sur le métabolisme de l’insuline et sur la réduction du poids, nous n’en connaissons pas les impacts à long terme, notamment sur les fonctions rénales. On peut aussi se préoccuper des conséquences d’une diète sans fibres solubles (disponibles dans les céréales entières et les légumineuses), notamment sur la flore intestinale. Les fruits et légumes, abondants dans la diète paléolithique, contiennent principalement des fibres insolubles.

Menu type d’une journée

Repas du matin
Un demi-cantaloup
Saumon aux fines herbes
Amandes
Repas du midi
Salade d’épinards avec de nombreux légumes
Vinaigrette à base d’huile d’olive et de jus de citron
Dinde avec sauce aux agrumes
Noix du Brésil et framboises
Repas du soir
Viande de cheval
Légumes variés cuisinés au wok
Salade de fruits et graines de sésame

Avantages et inconvénients

Satiété et bien-être
Parce que seulement deux groupes d’aliments sur quatre sont permis (viandes et substituts, et fruits et légumes), ce régime peut être terriblement monotone. D’autres régimes faibles en glucides, comme Atkins et Miami, permettent de réintroduire les céréales à un certain moment, ce qui n’est pas le cas ici. Bien que le régime paléolithique puisse couvrir tous nos besoins nutritionnels (à l’exception de la vitamine D), c’est cette monotonie qui le rend peu praticable à long terme.
Par contre, son contenu élevé en protéines et en fibres alimentaires procure rapidement la sensation de satiété.
En pratique
À l’exception des restaurants végétariens, ce type d’alimentation peut être suivi partout puisque la viande, les volailles, les poissons, les oeufs, les fruits de mer, les fruits et les légumes sont des aliments facilement disponibles. Par contre, beaucoup d’entrées, de plats principaux, d’accompagnements, toutes les sauces et la plupart des desserts devront être mis de côté. Ce régime demande une grande discipline et beaucoup de contrôle, car les restrictions alimentaires sont majeures.
Perte de poids
Pendant les six premiers mois, une diète faible en glucides comme la diète paléolithique peut entraîner une perte de poids un peu plus importante qu’un régime amaigrissant traditionnel (faible en gras et riches en glucides). Toutefois, la différence de perte de poids entre les deux semble disparaître à moyen terme : après six mois, les sujets soumis à une diète faible en glucides ont tendance à reprendre plus de poids que ceux suivant une diète faible en gras.
Attention
  • Ce régime peut induire l’effet yo-yo à cause de la perte de poids rapide des deux premières semaines.
  • Le nombre important d’aliments interdits peut faire basculer l’individu dans une période d’excès difficiles à contrôler.
  • S’il arrivait qu’une personne suive ce régime sans se préoccuper de manger une grande variété d’aliments parmi ceux qui sont permis, des déficits nutritionnels seraient à craindre.
  • Beaucoup de viandes d’élevage sont trop grasses pour correspondre aux exigences de ce régime.
  • Un déficit en vitamine D est à prévoir à court terme, surtout pour les peuples nordiques. Il faudrait alors compenser par la prise de suppléments.

Mon commentaire

Même si la diète paléolithique proposée par Loren Cordain n’induit pas de carences nutritionnelles, cela ne veut pas dire qu’elle est indiquée. Je me préoccupe beaucoup de sa monotonie. Cette diète est bien loin de nos habitudes alimentaires et le plaisir de manger peut y être complètement occulté! De plus, je doute que ce soit la meilleure façon d’obtenir les effets escomptés. Nos maladies de civilisation proviennent d’un manque d’activité physique et d’une consommation trop élevée d’aliments transformés et sucrés, mais non d’une consommation trop élevée de céréales entières, de légumineuses et de yogourt nature. D’ailleurs, un des régimes les plus reconnus au monde, le régime méditerranéen, vise les mêmes bénéfices que la diète paléolithique, bien qu’il autorise les produits céréaliers, les légumineuses et un peu de produits laitiers.
Rédaction : Hélène Baribeau, nutritionniste Dt.P., M.Sc.
Fiche mise à jour :
 juin 2005

Références
Bibliographie
O’Keefe JH Jr, Cordain L. Cardiovascular disease resulting from a diet and lifestyle at odds with our Paleolithic genome: how to become a 21st-century hunter-gatherer. Mayo Clin Proc. 2004 Jan;79(1):101-8.
Cordain L, Eaton SB, Miller JB, Mann N, Hill K. The paradoxical nature of hunter-gatherer diets: meat-based, yet non-atherogenic. Eur J Clin Nutr. 2002 Mar;56 Suppl 1:S42-52.
Cordain L, Miller JB, Eaton SB, Mann N. Macronutrient estimations in hunter-gatherer diets. Am J Clin Nutr. 2000 Dec;72(6):1589-92.
Lovely Health. Paleolithic nutrition. (Consulté le 14 avril 2005) http://www.lovelyhealth.com
Notes
1. Eaton SB, Konner M. Paleolithic nutrition. A consideration of its nature and current implications. N Engl J Med. 1985 Jan 31;312(5):283-9. Synthèse.
2. Cordain, Loren. The Paleo Diet: Lose Weight and Get Healthy by Eating the Food You Were Designed to Eat, John Wiley & Sons, États-Unis, 2001.
3. Seignalet Jean. L’alimentation ou la troisième médecine. Éditions François-Xavier de Guibert, 5e édition, France, 2004.
4. Milton K. Hunter-gatherer diets-a different perspective. Am J Clin Nutr. 2000 Mar;71(3):665-7.L

Groupes sanguins

En bref

Perte de poids
Parfois oui, parfois non.
Choix d’aliments
Variété limitée pour les groupes O, A et B.
En pratique
Besoin de beaucoup de motivation pour être suivi surtout pour les groupes A et O.
Modérément facile à suivre à court terme, difficile à long terme.
Assez difficile à suivre à l’extérieur de chez soi.
Attention
Selon les groupes, déficits possibles.
Groupe O : Calcium, vitamine D, fibres céréalières, vitamines B1, B2, B3, B9
Groupe A : Fer, protéines
Groupe B : Fibres céréalières, vitamines B1, B2, B3, B9, magnésium
Groupe AB : en principe, aucune

Les origines

C’est toutefois le fils de James D’Adamo, Peter, également diplômé en naturopathie, qui développa l’hypothèse et la fit connaître à un large public. En 1996, il publia le livre Eat right 4 your type, traduit en 1999 sous le titre 4 groupes sanguins, 4 régimes.On doit ce régime à l’Américain James D’Adamo qui, après ses études en naturopathie à la fin des années 1950, a fait des stages dans des centres de cure thermale en Europe. Il est d’usage dans ces endroits de servir une alimentation végétarienne faible en gras, et M. D’Adamo ne pouvait qu’observer comment les curistes réagissaient différemment à ce régime. Certains semblaient même s’en porter plus mal. Il en déduit qu’il devait exister un moyen de déterminer les différents besoins nutritionnels des patients. Partant du principe que le sang est le principal vecteur des nutriments, il décida de faire analyser le groupe sanguin de ses patients et d’étudier sur eux l’effet de différents protocoles alimentaires. En 1980, il publia un livre intitulé One Man’s Food dans lequel il regroupa ses observations et ses conseils nutritionnels. (Le titre est tiré de l’expression « one man’s food is another man’s poison », ou « l’aliment de l’un est poison pour l’autre ».)

Les grands principes

Les objectifs

  • Prévenir plusieurs affections virales et bactériennes.
  • Perdre du poids.
  • Lutter contre les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète, protéger le foie, etc.
  • Ralentir le processus de vieillissement de l’organisme.

Les grandes lignes

  • L’hypothèse de ce régime est basée sur le fait que chaque type de sang possède une composition chimique particulière, dont des antigènes différents. Or, certains composés chimiques propres aux aliments pourraient, selon l’hypothèse d’Adamo, stimuler ces antigènes à produire des anticorps causant alors des dommages à l’organisme. Par conséquent, le régime recommande de manger seulement les aliments qui conviennent à notre groupe sanguin.
  • Les groupes sanguins se sont différenciés au fil des millénaires. Sommairement, selon cette hypothèse, les gens du groupe O – le seul groupe sanguin présent du temps des hommes chasseurs-cueilleurs – tolèrent mal les produits céréaliers et devraient consommer beaucoup de protéines animales. Le groupe sanguin A, qui est apparu au moment de la découverte de l’agriculture, appelle une alimentation végétarienne. Les hommes et les femmes du groupe B– trouvé d’abord chez les peuples nomades – pourraient consommer une plus grande variété d’aliments, de même que ceux du groupe AB.
  • Dans les quatre groupes sanguins, certains aliments sont à proscrire (en fonction de leur composition chimique), même s’ils sont sains. Les personnes des groupes B et AB, par exemple, peuvent consommer de la dinde mais pas de poulet!
  • Pour chaque groupe sanguin, les aliments sont classés de la manière suivante :bénéfiquesneutresà éviter. La recommandation consiste à consommer surtout les aliments très bénéfiques, très peu d’aliments neutres et aucun aliment à éviter.
  • Enfin, tous les groupes sanguins devraient bannir le porc, le saumon fumé, la rhubarbe, le son de blé, la noix de coco, la crème glacée, les huiles de maïs et d’arachides, le poivre noir et le vinaigre.
  • En plus de nous dicter quels aliments consommer et lesquels mettre de côté, Peter D’Adamo décrit le tempérament selon le groupe sanguin, les activités physiques à privilégier, les suppléments alimentaires à prendre et même le style de vie à adopter.

Aliments pouvant ou non être consommés

Aliments
Groupe O
Groupe A
Groupe B
Groupe AB
Boeuf
Poulet
Oui
Oui
Non
Oui
Oui
Non
Non
Non
Poissons, Crustacés, Mollusques
Oui
Oui
Oui
Oui
Oeufs
Oui
Oui
Oui
Oui
Arachides
Non
Oui
Oui
Oui
Soya
Oui
Oui
Non
Oui
Légumineuses
Non
Oui
Oui
Non
Blé
Non
Non
Non
Oui
Maïs
Non
Oui
Non
Non
Orange
Non
Non
Oui
Non
Légumes
Oui
Oui
Oui
Oui
Fines herbes
Oui
Oui
Oui
Oui
Noix, graines
Oui
Oui
Oui
Oui
Produits laitiers
Non
Oui
Oui
Oui
N.B. : Ce tableau ne donne pas avec précision les aliments à privilégier et ceux à éviter dans chaque catégorie d’aliments. Pour avoir plus de détails, vous pouvez consulter les livres de Peter D’Adamo.

Les mécanismes d’action

Allégués
On sait que le sang contient des antigènes. C’est la raison pour laquelle du sang de type B ne peut pas être transfusé à une personne dont le sang est de type A. Or, tous les aliments contiennent des lectines qui stimulent divers antigènes du sang, créant des agglutinations qui, selon le cas, vont s’établir dans ou autour d’un organe, qu’elles attaquent. C’est l’action immunitaire qui s’exerce sans discrimination. Parmi les problèmes de santé que cela entraînerait, il y aurait le cancer et lesmaladies cardiovasculaires, en passant par le gain de poids, le syndrome de l’intestin irritable, lesallergies, les migraines, le diabète et la fatigue. Même si seulement 5 % des lectines alimentaires se rendent au sang (le reste est détruit dans l’estomac), ce serait suffisant, au fil du temps, pour entraîner de telles conséquences.
Démontrés
Les hypothèses de ce régime sont basées sur des études de cas et sur l’association de divers concepts scientifiques. Aucune étude clinique contrôlée n’a été réalisée sur ses effets, et les recherches personnelles de Peter D’Adamo n’ont jamais été publiées ni corroborées par des groupes de recherche indépendants. Quant aux données sur la réaction entre les lectines et les antigènes sanguins, elles découlent de recherches en laboratoire seulement.
Il est vrai que certaines lectines alimentaires sont impliquées dans certaines réactions allergiques. Il existe aussi certaines relations entre le groupe sanguin et certaines affections comme c’est le cas entre le groupe O et le risque d’ulcère et de cancer de l’estomac.
Toutefois, on ne peut conclure que consommer certains aliments peut nuire à notre santé sous prétexte qu’ils ne conviennent pas à notre groupe sanguin. D’après le milieu scientifique, on ne sait donc pas si les lectines ont un effet physiologique sur les êtres humains. Il existe d’ailleurs une hypothèse scientifique selon laquelle les lectines ne peuvent pas se lier aux cellules parce que celles-ci seraient protégées par une substance appelée acide sialique.
D’autre part, le groupes sanguin (A, B, O, AB) n’est qu’une des classifications possibles selon le médecin et auteur, Alan Gaby. Il a déjà fait remarquer que si D’Adamo avait choisi un autre critère de classification, ses recommandations alimentaires auraient été complètement différentes.
Aussi, l’amélioration de l’état de santé des gens, qui suivent le régime selon les groupes sanguins, pourrait s’expliquer autrement que par l’élimination des aliments « incompatibles » avec leur groupe sanguin. En fait, les aliments que l’on écarte de ses menus, dans le cadre de ce régime, sont reconnus pour causer des problèmes chez un grand nombre d’individus. Voilà l’explication la plus plausible. Une personne du groupe O, par exemple, qui souffre du syndrome de l’intestin irritable (SII) devra, selon la théorie de D’Adamo, soustraire le blé entier, le lait et le café de son alimentation. Or, dans les cas de SII, les nutritionnistes recommandent justement de réduire la consommation de blé entier, d’éliminer le café et le lactose pour une période de test parce qu’ils peuvent être irritants pour les parois intestinales lorsque l’on est sous l’effet d’un stress intense.

Menu type d’une journée pour chaque groupe sanguin



Avantages et inconvénients

Groupe O
Groupe A
Groupe B
Groupe AB
Repas du matin
Pain de blé germé
Boisson de riz
Figues et ananas
Gruau
Boisson de soya
Pamplemousse
Café
Gruau de quinoa
Boisson d’amande
Jus d’orange
Graines de lin
Café
Rôties de pain d’épeautre
Beurre d’acajou
Framboises
Thé vert
Repas du midi
Boeuf haché
Brocoli
Riz brun
Jus de carotte
Salade de haricots noirs
Pain de seigle
Filet de flétan
Riz brun
Haricots verts, chou-fleur, carotte
Soupe aux lentilles
Craquelins d’épeautre
Céleri et carotte en crudités
Bleuets
Yogourt
Repas du soir
Saumon
Salade d’épinards avec huile d’olive et jus de citron
Pruneaux
Thé vert
Tofu
Millet
Salade de chou
Fraises
Bison haché
Pomme de terre
Salade avec laitue , concombre, oignon, luzerne et huile d’olive
Dinde
Riz sauvage
Asperges











Rigoureusement suivi, le régime selon les groupes sanguins comprend assez de choix d’aliments sources de protéines pour atteindre la satiété – à condition, bien entendu, d’aimer et de savoir apprêter les aliments permis.Satiété et bien-être

Toutefois, manger selon son groupe sanguin, surtout pour ceux qui font partie des groupes O et A, demande de se priver d’aliments fréquemment consommés et de se familiariser avec plusieurs nouveaux aliments, ce qui peut être difficile.
En pratique
Avec ce régime, on ne peut pas suivre ses propres goûts puisque plusieurs aliments très appréciés sont bannis, ce qui peut expliquer le taux d’abandon élevé que j’ai constaté. Une complication accrue est que les individus d’une même famille peuvent ne pas avoir le même groupe sanguin. Comment alors préparer des repas qui conviennent à tous? Mission quasiment impossible.
Perte de poids
Il y a souvent perte de poids chez les gens qui suivent ce régime. Selon les nutritionnistes, cela s’expliquerait non pas par l’élimination des aliments incompatibles mais par une consommation moindre de calories à cause du choix restreint d’aliments permis.
Attention
  • Carences nutritionnelles. Sauf pour les gens du groupe AB, ce régime peut mener à plusieurs carences si on connaît peu la valeur nutritive des aliments. Une personne du groupe O, par exemple, est censée éviter les produits laitiers de la vache, ce qui risque d’entraîner une carence en calcium, à moins qu’elle les remplace par beaucoup de brocoli, de chou chinois, d’amandes et de graines de sésame ainsi que de boisson de riz.
Groupe Sanguin
Carences possibles
O
Calcium, vitamine D, fibres céréalières, vitamines B1, B2, B3, B9, magnésium
A
Fer, protéines
B
Fibres céréalières, vitamines B1, B2, B3, B9, magnésium
AB
En principe, aucune
  • Maladies cardiovasculaires. Le régime pour le groupe O comprend beaucoup de viandes rouges, ce qui pourrait augmenter les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer de la prostate.
  • Baisse de performance. Les personnes du groupe O qui pratiquent un entraînement régulier ou des activités d’endurance (ski de fond, randonnée en montagne, etc.) pourraient connaître une baisse de performance en raison d’une faible consommation de glucides.
  • Manque de fibres. Le faible apport en céréales, donc en fibres alimentaires, dans le régime des groupes O et B pourrait entraîner de la constipation et augmenter le risque de développer certains cancers.
  • Diabétiques. Dans le groupe O, l’apport élevé en protéines pourrait, à long terme, s’avérer problématique pour les reins, en particulier chez les personnes diabétiques.
  • Frustration. De nombreux aliments très appréciés (exemple le yogourt, le fromage, les produits de boulangerie) ne peuvent être consommés qu’en petite quantité pour certains groupes sanguins, ce qui peut générer de la frustration et faire basculer dans une crise d’excès difficile à contrôler.

Mon commentaire

Rédaction : Hélène Baribeau, nutritionniste, Dt.P., M.Sc.
Fiche créée :
 décembre 2005
En l’absence d’étude clinique démontrant clairement un impact positif de manger selon son groupe sanguin, je ne peux endosser cette approche.
De plus, ce que je reproche à ce régime, c’est qu’il n’encourage pas la découverte et la connaissance de soi, parce qu’il dicte non seulement quels aliments manger, mais aussi quels exercices faire et même quel mode de vie privilégier!
Les seuls points positifs que je trouve à ce régime sont qu’il :
-incite à consommer des aliments qui ne nous sont pas familiers, ce qui encourage la variété;
-restreint la consommation d’aliments raffinés.

Références

Bibliographie
Extenso (Consulté le 4 novembre 2005).
Gaby, Alan MD. Book Review: The Blood Type Diet. Nutrition & Healing Newsletter. Phoenix, AZ: Nutrition & Healing, January 1998, p. 7.
Klaper, Michael MD. “Challenges to the Plant-Based Diet in the 90’s : “The Zone” and “Blood-Type” Diet Fads”.
D’Adamo, Peter J. 4 groupes sanguins 4 régimes. Édition du Roseau. Canada, 1999.
Vago Karen, Degrémont, Lucy. Mangez mieux selon votre groupe sanguin. Les éditions de l’Homme. Canada, 2003.
D’Adamo, Peter J. 4 groupes sanguins, 4 modes de vie. Éditions Michel Lafond, 2002, France. Effiscience, Canada, 2003.

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>Vaincre la douleur par l’alimentation

>

Par André Fauteux
La Dre Jacqueline Lagacé, Ph. D. ne pouvait plus se servir normalement de ses mains. Elle n’arrivait plus à les refermer à cause de l’arthrose, une forme d’arthrite qui provoquait chez elle des douleurs chroniques insupportables et de l’insomnie grave. Professeure d’immunologie et de microbiologie et directrice d’un laboratoire de recherche dans ces mêmes domaines à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal de 1986 à 2003, Dre Lagacé a dû prendre sa retraite en 2003 pour des raisons de santé. À partir de 2004, ses symptômes se sont aggravés davantage. Elle a vécu l’enfer pendant trois ans en raison de cette maladie qui présentait plusieurs caractéristiques de la polyarthrite rhumatoïde et pour laquelle « la médecine traditionnelle s’était avérée complètement impuissante », comme elle le décrit dans son récent livre, Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation (Éd. Fidès, 2011).
En 2007, cette scientifique découvre le site Internet du Dr Jean Seignalet (1936-2003). Ce chirurgien français, pionnier de la transplantation rénale, chercheur spécialisé en immunologie, en rhumatologie et en nutrithérapie, est l’auteur du célèbre livre L’Alimentation ou la troisième médecine, dont la dernière édition fut publiée en 2004. Le Dr Seignalet préconise un retour à une alimentation de type ancestral. Son régime repose sur une approche essentiellement qualitative de la diététique. Il écarte les aliments qu’il considère potentiellement nocifs pour l’organisme humain : tous les produits laitiers d’origine animale et toutes les céréales à l’exception du riz, du sarrasin et des graines de sésame. Il démontre le danger des aliments cuits à haute température (à partir de 110 °Celsius, soit 230 °Fahrenheit) en raison des glycotoxines qui se forment lors de la cuisson des protéines de la plupart des céréales et des aliments d’origine animale. Finalement, il privilégie les aliments biologiques.
« Il a consacré les dix-huit dernières années de sa carrière de médecin-chercheur à élaborer et à tester une méthode nutritionnelle capable d’aider réellement à combattre la douleur chronique et à contrôler l’évolution de plusieurs maladies inflammatoires », raconte Jacqueline Lagacé dans son livre. Le Dr Seignalet a traité quelque 2 500 patients atteints de 115 maladies inflammatoires chroniques. Son régime nutritionnel a eu un effet positif sur 91 de ces maladies, et sur environ 80 % des patients qui l’ont suivi correctement. « Il a ainsi observé chez la grande majorité des patients traités une rémission de la maladie ainsi qu’une disparition généralement totale de la douleur. »
Exaspérée de souffrir, n’ayant plus rien à perdre et trouvant les arguments scientifiques du Dr Seignalet plausibles, cette chercheuse curieuse décide de suivre son régime. Elle abandonne complètement la consommation quotidienne de produits laitiers et de céréales, y compris celles de grains entiers, soit « les deux variétés d’aliments désignés comme cofacteurs susceptibles de déclencher des maladies inflammatoires chroniques lorsqu’il y a prédisposition génétique ».
Come elle avait essuyé plusieurs échecs avec les traitements pharmacologiques qu’elle avait essayés, les attentes du Dr Lagacé n’étaient pas très élevées. « La surprise fut donc totale, avoue-t-elle, lorsque j’ai constaté après seulement 10 jours de cette nouvelle alimentation que mes douleurs aux mains avaient complètement disparues. » Pendant les seize mois suivants, elle réussit graduellement à plier les différentes articulations de ses doigts sans avoir fait aucun exercice d’assouplissement. Elle constate de plus des améliorations importantes dans les articulations de ses genoux et de sa colonne vertébrales, atteints d’arthrose depuis plusieurs années.

Une synthèse remarquable
Ces résultats ont motivé le Dr Lagacé à entreprendre la vulgarisation des enseignements du Dr Seignalet dont le livre, qui comptait 600 pages, était peu accessible au grand public car trop technique. C’est là tout le génie de cette auteure québécoise, tel que le décrit dans la préface du livre le Dr Christine Angelard, médecin d’origine française qui est également spécialisée en médecine traditionnelle chinoise, en homéopathie et en naturopathie : « Madame Lagacé nous livre ici un superbe travail proposant des outils pratiques qui permettent d’entrevoir la lumière au bout du tunnel de la douleur et de la chronicité… Après avoir lu ce livre, vous saurez que votre santé dépend en bonne partie de vous, et de vous uniquement. »
Cet ouvrage, avec ses 460 notes bibliographiques, est des plus convaincants puisqu’il témoigne des nombreuses études qui ont confirmé les découvertes du Dr Seignalet. Ce livre s’adresse avant tout aux gens qui souffrent de maladies inflammatoires chroniques (arthrite, asthme, colite, diabète de type 2, eczéma, gastrite, maladie coeliaque, maladie de Crohn, sclérose en plaques, tendinite, etc.), ainsi qu’aux professionnels qui les traitent. Ceci pour « leur redonner une qualité de vie qu’ils ne croyaient plus possible ».
On savait déjà que la génétique, les accidents, les infections, les polluants, les chocs émotifs et les habitudes de vie pouvaient nuire à la santé. Jacqueline Lagacé nous apprend que l’alimentation moderne basée sur la consommation de produits laitiers, de céréales, de grandes quantités de viande et d’aliments transformés acidifie l’organisme, ce qui provoque de l’acidose métabolique. « L’acidose métabolique, explique-t-elle, est impliquée dans le développement des maladies d’inflammation chronique. En fait, tous ces aliments que nos enzymes digestives n’arrivent pas à digérer complètement rendent l’intestin grêle encore plus perméable aux grosses molécules provenant des microbes de ces aliments qui deviennent alors toxiques et se répandent dans le sang puis dans tout le corps où elles font des ravages en induisant des phénomènes d’inflammation chronique. »
Aujourd’hui, l’organisme du Dr Lagacé est si bien désencrassé qu’elle peut se permettre de consommer, de façon ponctuelle toutefois, certains aliments proscrits par son alimentation hypotoxique, et ce, sans effet négatif sur sa santé. Toutefois, elle doit toujours éviter ses pires ennemis, les produits laitiers, à l’exception des fromages au lait crû. « À l’été 2009, j’ai éprouvé de la douleur douze heures après avoir mangé un seul gros cornet de crème glacée molle », raconte-t-elle.
Bref, il revient à chaque individu d’être à l’écoute de son corps et de respecter les sensibilités qui lui sont propres. « En conclusion, termine la chercheure, les sacrifices que m’impose le régime hypotoxique ne sont rien en comparaison des bienfaits qu’il m’apporte. »

Un menu santé anti-inflammatoire
Voici les aliments privilégiés par le régime hypotoxique du Dr Jean Seignalet :
• Riz (brun de préférence), sarrasin, sésame, quinoa et tapioca.
• Tous les légumes, de préférence de culture biologique et idéalement mangés crus ou après une cuisson à la vapeur douce.
• Fèves, haricots blancs ou rouges, lentilles, pois et pois chiches.
• Tous les fruits, dont les fruits secs mangés crus.
• Graines germées de soja, de lentilles, de pois chiches, de haricots, de luzerne et de riz.
• Probiotiques sous forme de yaourt à base de soja ou de riz (tel le Bio-K+) ou sous forme de capsules entérosolubles.
• Poissons gras (saumon, flétan, hareng, maquereau, anchois, sardines, etc.) et la viande blanche.
• Huiles vierges (d’olive, de noix, de canola, de soja, etc.) utilisées crues.
• Sucres complets (miel, sirop d’érable, sucre brun non raffiné) et chocolat noir idéalement cru, mais consommés en petite quantité.
• Eau, boissons à base de riz, d’amande et modérément de soja, ainsi que les eaux minérales riches en calcium et en bicarbonate et pauvres en sulfate. Préférer le soja fermenté (miso ou natto). Le café, le thé et l’alcool (autre que la bière) en quantité raisonnable et privilégier la chicorée, excellente pour la digestion et l’élimination des déchets.
• Tous les condiments y compris le sel complet (de l’Himalaya, par exemple) en dose modérée.
• Des suppléments de vitamine D pour compenser le manque de soleil dans notre climat.

Source : Lagacé, Jacqueline, Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation, Éditions Fidès, 2011, 24,95 $, 300 pages.

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Arthrite rhumatoïde et alimentation



Recommandations générales
L’arthrite rhumatoïde est une maladie qui provoque une inflammation chronique de la membrane entourant les articulations (membrane synoviale). On la dit « auto-immune » parce que c’est le système immunitaire de la personne elle-même qui s’attaque aux tissus des articulations. On n’a pas réussi à identifier une cause précise. Les spécialistes pensent qu’elle est attribuable à un ensemble de facteurs environnementaux, génétiques et biologiques.
 
Capsule tirée de l’émissionBonheur total
Il n’existe pas vraiment de consensus à propos de l’alimentation à adopter en cas d’arthrite rhumatoïde. On sait toutefois que l’incidence de cette maladie est moins forte dans les populations du Sud de la Méditerranée. Une étude parue en 20041 a fait ressortir que l’huile d’olive, l’huile de poisson, les fruits et les légumes étaient des facteurs protecteurs, tandis que la viande, les nitrites et un apport trop élevé en ferétaient des facteurs inducteurs. D’ailleurs, dans une étude clinique récente2, la prise quotidienne de 3 g d’oméga-3 provenant d’huile de poisson et de 10 g (15 ml) d’huile d’olive a entraîné des résultats très positifs. Dans le même ordre d’idée, une étude clinique parue en 20033 a démontré que les sujets suivant une diète crétoise, comparativement à ceux suivant une diète classique, ont obtenu une réduction de l’inflammation ainsi qu’une augmentation de la vitalité et des fonctions physiques.
De plus, trois études4-6 ont démontré que, chez certains patients, une diète végétalienne4,6 (ne comprenant aucun produit ou sous-produit d’origine animale) ou végétarienne5 améliorait les symptômes de l’arthrite rhumatoïde (voir notre fiche Végétarisme et végétalisme). Deux autres études7-8ont démontré qu’un jeûne suivi d’une diète végétalienne apportait des modifications à la flore intestinale des patients atteints d’arthrite rhumatoïde, et qu’il y avait corrélation entre ces changements et l’amélioration de l’état des patients.
Une diète végétalienne ou crétoise pourrait donc avoir un effet anti-inflammatoire et aider à régulariser lesystème immunitaire. En plus, elle pourrait provoquer des changements bénéfiques dans la flore intestinale, ce qui entraînerait des répercussions positives sur la maladie.
Les habitudes alimentaires dont il est question dans cette fiche ont pour but de :
  • réduire l’inflammation,
  • améliorer le fonctionnement du système immunitaire,
  • ajuster l’équilibre de la flore intestinale.

Réduire l’inflammation

Augmenter l’apport en acide gras oméga-3 provenant des poissons gras et de l’huile de poisson. L’huile de poisson peut soulager certains des symptômes de l’arthrite rhumatoïde, dont les raideurs matinales. Elle peut faire en sorte que moins d’articulations soient atteintes. Elle permettrait de réduire le dosage des médicaments anti-inflammatoires (sous supervision médicale). Selon les études, la dose quotidienne nécessaire d’oméga-3 pour réduire l’inflammation est de près de 3 g (plus précisément 1,8 g d’AEP et 0,9 g d’ADH, deux types d’oméga-3 retrouvés dans les poissons gras). Cette quantité s’obtient difficilement par l’alimentation seule : on y arrive en consommant trois repas de 150 g (5 oz) de poisson gras par semaine, plus 1 g par jour d’oméga-3 en supplément (AEP et ADH combinés).
Teneur en AEP et ADH de différents poissons, fruits de mer11 et suppléments.
POISSONS
PORTION
AEP + ADH
Maquereau bleu
150 g
3450 mg
Saumon de l’Atlantique (élevage)
150 g
2870 mg
Truite grise
150 g
2400 mg
Hareng de l’Atlantique
150 g
2354 mg
Flétan du Groenland
150 g
1376 mg
Sardines en conserve (dans l’huile)
150 g
980 mg
Crevettes
150 g
717 mg
Morue
150 g
274 mg
Pétoncles
150 g
130 mg
Capsule d’huile de poisson
1
De 300 mg à 600 mg
Augmenter l’apport en huile d’olive. L’huile d’olive contient beaucoup d’antioxydants et possède des propriétés anti-inflammatoires. Il faut toutefois la choisir extra vierge ou de première pression à froid. L’huile d’olive légère ou vierge a été raffinée et a donc perdu une partie de ses antioxydants. Une cuillerée à table (15 ml) par jour suffit.
Utiliser préférablement l’huile d’olive non chauffée : dans les salades ou avec le pain, en remplacement du beurre. Mais, on peut aussi la consommer pour la cuisson des légumes ainsi que dans les recettes de muffins et de biscuits. Acheter l’huile d’olive dans des bouteilles teintées brun ou vert foncé.
Chaque jour, consommer des noix non rôties et non salées. En plus d’être riches en antioxydants, les amandesnoisettespacanespistaches, macadamias et noix de cajou contiennent des gras de la même famille que ceux retrouvés dans l’huile d’olive.
Réduire au minimum la consommation de viande rouge. On évite le boeuf, le porc, le veau et l’agneau, ainsi que les charcuteries et les viandes froides. Ces viandes contiennent de l’acide arachidonique qui pourrait faire augmenter l’inflammation9. Il se peut également que leur teneur en fer contribue à l’oxydation et donc aux dommages causés aux articulations. De plus, les charcuteries et les viandes froides sont souvent additionnées de nitrites, associés à l’arthrite rhumatoïde.
Réduire la consommation d’aliments riches en acides linoléiques (oméga-6). Une trop grande quantité d’acides gras oméga-6 peut augmenter l’inflammation. Remplacer les huiles suivantes par l’huile d’olive extra vierge et l’huile de canola de première pression à froid.
Huiles riches en oméga-6
  • Huile de pépins de raisin
  • Huile de soya
  • Huile de tournesol
  • Huile de carthame
  • Huile de maïs
  • Huile de germe de blé

Améliorer le fonctionnement du système immunitaire

Augmenter l’apport en fruits et légumes. Objectif : 7 à 12 portions par jour. Les fruits et les légumes sont riches en antioxydants, lesquels peuvent améliorer l’efficacité du système immunitaire et réduire les dommages aux articulations. Consommez régulièrement au moins une portion de fruit ou de légume de chacune des six couleurs suivantes afin d’obtenir le plus grand spectre d’antioxydants.
COULEUR
FRUITS ET LÉGUMES RICHES EN ANTIOXYDANTS
Mauve et bleu
Bleuets, prune, pruneau, mûres, chou rouge, aubergine, raisins, betterave.
Orange
Carotte, cantaloup, mangue, patate douce, poivron orange.
Vert
Brocoli, chou de Bruxelles, chou chinois, pois mange-tout, épinards, haricots verts, asperges, artichaut, kiwi
Rouge
Fraises, framboises, pomme, tomate, poivron rouge.
Blanc
Ail, oignon, chou-fleur, poireau, échalote.
Jaune
Banane, poivron jaune, navet, panais, poire, pamplemousse.
Une portion, c’est combien?
  • un fruit ou un légume de la grosseur d’une balle de tennis;
  • 125 ml (1/2 tasse) de fruits ou de légumes, frais ou surgelés;
  • 250 ml (1 tasse) de légumes en feuilles (laitue, épinards, etc.);
  • 125 ml (1/2 tasse) de vrai jus, non additionné de sucre;
  • 50 ml (1/4 tasse) de fruits séchés.
S’assurer d’un bon apport en vitamine D. Outre ses effets bénéfiques sur la masse osseuse, lavitamine D aurait aussi un effet régulateur sur le système immunitaire. Un lien a été établi entre un bon apport en vitamine D et un risque plus faible d’arthrite rhumatoïde10. Chez les Méditerranéens, l’abondance de soleil favorise une production de vitamine D suffisante pour combler les besoins. Dans les pays nordiques, il faut se la procurer par l’alimentation ou les suppléments. Les besoins en vitamine D sont de 200 UI par jour avant 50 ans, 400 UI après 50 ans, et 600 UI après 70 ans. Pour obtenir le 400 UI par jour, il peut être nécessaire de prendre un supplément.
Teneur de quelques aliments en vitamine D
ALIMENTS
PORTION
UI*
Huile de foie de morue
1 c. à soupe
2040
Saumon cuit
150 g
540
Maquereau cuit
150 g
520
Sardines en conserve dans l’huile
150 g
405
Anguille cuite
150 g
300
Lait enrichi de vitamine D (écrémé ou pas)
250 ml
98
Margarine enrichie de vitamine D (non hydrogénée)
1 c. à soupe
60
Jaune d’oeuf
1
25
*unité internationale
Source :
 USDA Nutrient Database for Standard Reference, Release 14, 2001.

Équilibrer la flore intestinale

Augmenter l’apport en légumineuses. En plus de constituer un excellent substitut à la viande, les légumineuses (haricots, pois, lentilles, etc.) sont très riches en fibres, ce qui permet d’améliorer la composition de la flore intestinale. Une portion de 250 ml (1 tasse) de légumineuses cuites équivaut à 85 g de viande en termes de protéines.
Consommer des produits céréaliers complets. Les produits céréaliers complets sont riches en fibres, ce qui permet d’améliorer la composition de la flore intestinale. Réduire d’autant les produits céréaliers raffinés.
À PRIVILÉGIER
À LIMITER
Riz brun, riz sauvage, blé entier, orge, millet, sarrasin, quinoa, kamut, épeautre, avoine, seigle, teff, amarante, couscous complet, boulgour, crème de blé entière, céréales à déjeuner complètes et très faibles en sucre.
Gruau instantané, céréales à déjeuner sucrées, couscous, crème de blé, riz blanc.
Desserts faits à partir de farines complètes.
Pâtisseries et desserts faits de farine blanche, même enrichie.
Pain complet (sans sucre) fait de différentes farines ou multigrains, pâtes complètes, pâte à tarte avec farine complète, produits de boulangerie avec farine complète (pain pita de blé entier, craquelins de seigle, etc.).
Pain blanc, pâtes blanches, pâte à tarte, produits de boulangerie faits de farine blanche, même enrichie (bagel, croissant, pain pita, craquelins, etc.).
Augmenter la consommation d’aliments lactofermentés. Les aliments lactofermentés ont un impact positif sur la flore intestinale, en augmentant la quantité de lactobacilles dans l’intestin.
Quelques aliments lactofermentés :
  • Yogourt
  • Fromage à pâte lactique (dama blanc, ricotta, cottage, fromage de chèvre à tartiner)
  • Kéfir
  • Choucroute
  • Légumes lactofermentés
  • Rejuvelac (jus d’herbe de blé fermenté)
  • Amasaké (boisson de riz brun sucré fermenté)
  • Miso
  • Tempeh

De bons trucs

  • En faisant des vinaigrettes avec de l’huile d’olive, de l’huile de poisson aromatisée au citron et du jus de citron, on obtient tous les bons gras en une seule portion.
  • Les légumineuses et le poisson en conserve sont des aliments de bonne qualité et faciles à apprêter.
  • À tout moment de l’année, on peut se procurer des petits fruits (bleuetsmûresframboises,fraises) congelés et non sucrés; on les fait décongeler lentement au réfrigérateur et on les ajoute aux céréales ou à du yogourt nature.
  • Gardez un sac de noix au travail : un fruit et une petite poignée de noix font une excellente collation.
  • Ajoutez à vos salades une petite quantité de légumes lactofermentés que l’on trouve dans les magasins d’aliments naturels.
En terminant, si tous ces changements alimentaires ne parviennent pas à améliorer votre état, il se peut que vous ayez des sensibilités alimentaires6, lesquelles peuvent être détectées par une approche décrite dans notre fiche Sensibilités alimentaires.
Fiche créée : septembre 2005

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu’un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l’information désirée.
1. Pattison DJ, Symmons DP, Young A. Does diet have a role in the aetiology of rheumatoid arthritis?Proc Nutr Soc. 2004 Feb;63(1):137-43.
2. Berbert AA, Kondo CR, Almendra CL, et alSupplementation of fish oil and olive oil in patients with rheumatoid arthritisNutrition. 2005 Feb;21(2):131-6.
3. Skoldstam L, Hagfors L, Johansson G. An experimental study of a Mediterranean diet intervention for patients with rheumatoid arthritisAnn Rheum Dis. 2003 Mar;62(3):208-14.
4. Nenonen MT, Helve TA, et alUncooked, lactobacilli-rich, vegan food and rheumatoid arthritisBr J Rheumatol. 1998 Mar;37(3):274-81.
5. Kjeldsen-Kragh J. Rheumatoid arthritis treated with vegetarian dietsAm J Clin Nutr. 1999 Sep;70(3 Suppl):594S-600S.
6. Hafstrom I, Ringertz B, et alA vegan diet free of gluten improves the signs and symptoms of rheumatoid arthritis: the effects on arthritis correlate with a reduction in antibodies to food antigens.Rheumatology (Oxford). 2001 Oct;40(10):1175-9.
7. Peltonen R, Kjeldsen-Kragh J, et alChanges of faecal flora in rheumatoid arthritis during fasting and one-year vegetarian dietBr J Rheumatol. 1994 Jul;33(7):638-43.
8. Peltonen R, Nenonen M, et alFaecal microbial flora and disease activity in rheumatoid arthritis during a vegan dietBr J Rheumatol. 1997 Jan;36(1):64-8.
9. Grant W.B. The role of meat in the expression of rheumatoid arthritisBritish Journal of Nutrition, November 2000, vol. 84, no. 5, pp. 589-595(1)
10. Merlino LA, Curtis J, et alVitamin D intake is inversely associated with rheumatoid arthritis: results from the Iowa Women’s Health StudyArthritis Rheum. 2004 Jan;50(1):72-7.
11. Lepage Maryse, Lucas Michel, Baribeau Hélène. Santé La Gaspésie. Malisan inc. Canada, 2003.

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Cancer du pancréas: le fructose alimenterait les cellules cancéreuses

Cancer du pancréas: le fructose alimenterait les cellules cancéreuses
17 août 2010 – Le fructose raffiné, qu’on retrouve dans une multitude de produits alimentaires transformés, contribuerait à la croissance des cellules responsables du cancer du pancréas.
C’est ce que soutiennent des chercheurs1 qui ont exposé des tumeurs pancréatiques, prélevées sur des patients, à du glucose ou du fructose.
Comme d’autres études l’ont démontré, le glucose – ou sucre raffiné – a facilité la croissance des cellules cancéreuses. Toutefois, le fructose raffiné a eu un effet semblable.
Bien que l’expérience ait été menée sur des cellules de cancer du pancréas, les chercheurs soulignent que l’effet procancer du fructose pourrait s’appliquer à d’autres types de cancers.
De même, les concentrations de fructose auxquelles les cellules cancéreuses ont été exposées en laboratoire correspondent à des concentrations comparables à celles que l’on retrouve actuellement dans l’alimentation humaine, selon les chercheurs.
Précisons que la consommation de fructose a considérablement augmenté au cours des 40 dernières années, principalement depuis l’apparition, au début des années 1970, du sirop de maïs hydrolysé riche en fructose.
Cet édulcorant a remplacé le glucose dans une foule d’aliments préparés, en raison de son faible coût et de son important pouvoir sucrant. On estime que la consommation de fructose chez les humains a été multipliée par 1 000 entre 1970 et 1990.
On retrouve le sirop de maïs hydrolysé riche en fructose dans les pâtisseries, les boissons sucrées, les friandises, les gâteaux et les biscuits, les repas congelés, le ketchup, les vinaigrettes commerciales, les barres de céréales ainsi que dans une foule d’autres aliments transformés.
Pierre Lefrançois – PasseportSanté.net
1. Liu H, Huang D, et al. Fructose induces transketolase flux to promote pancreatic cancer growthCancer Res. 2010 Aug 1;70(15):6368-76.

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Voici 10 aliments sous-estimés ou surévalués

16 août 2010 – Certains aliments ont la cote auprès des consommateurs, même si un examen attentif de leurs valeurs nutritives démontre qu’ils ne le méritent pas. D’autres passent inaperçus tandis qu’ils gagneraient à être mieux connus. Coup d’oeil sur des aliments sous-estimés et surévalués, selon laNutrition Action Health Letter1.

Les aliments sous-estimés

Les graines de tournesol

Voici 10 aliments sous-estimés ou surévaluésQuand il est question de noix, les amandesnoisettes et autres fruits à coque ont toute l’attention. Grandes oubliées, les graines detournesol sont pourtant aussi nutritives et, surtout, bien moins chères.
Un quart de tasse de graines de tournesol contient 3 g de fibres, 6 g de protéines et… 180 calories. On y retrouve de 25 % à 75 % de la valeur quotidienne recommandée de cuivre, de sélénium, de manganèse et de vitamine E, et 10 % de zincmagnésium et de vitamine B6.

Le yogourt sans sucre

La popularité des yogourts ne fait aucun doute. La majorité d’entre eux contiennent toutefois leur lot de sucre. Un pot de yogourt Danone (6 oz) à la vanille, au café ou aux fruits contient rien de moins que 4 c. à thé de sucre ajouté. Mieux vaut opter pour le yogourt sans sucre pour profiter du goût naturel des fruits.

Le melon d’eau

Voici 10 aliments sous-estimés ou surévaluésCe n’est pas parce qu’un fruit contient beaucoup d’eau qu’il est dénudé de nutriments. Le melon d’eau en est un bon exemple. Une portion normale de ce fruit succulent, soit environ 2 tasses, contient 38 % de la valeur nutritive quotidienne recommandée en vitamine C, 32 % en vitamine A et 7 % en potassium. Et elle ne compte que 85 calories!

Le pois chiche

Les pois chiches sont riches en protéines, en fibres, en fer, en magnésium, en potassium et en zinc. En plus, ils sont bon marché en conserves et encore plus en vrac sous forme séchée. Les autres légumineuses sont aussi d’excellents aliments.

Le légume-feuille

Le brocoli, la laitue, l’épinard, le chou vert et autres légumes-feuilles regorgent d’éléments nutritifs tels que les vitamines A, C et K, le magnésium, le fer, le potassium, le calcium, l’ acide folique et la lutéine. Ils sont réputés pour réduire les risques de diabète, d’accident vasculaire cérébral, de cancer du côlon, de cataractes et de perte masse osseuse.

Les aliments surévalués

Les céréales de type muesli

La plupart des marques comptent au moins 200 calories par portion, ce qui est beaucoup quand on sait qu’une portion équivaut à ½ tasse de céréales. En général, pour les autres types de céréales, une portion équivaut à 2/3 tasse ou ¾ tasse et contient 250 calories.

Les barres énergétiques (Power bar)

« Contient de vrais fruits », peut-on lire sur l’étiquette de certaines barres énergétiques. Or, il s’agit de fruits secs et sucrés auxquels on a ajouté une pâte de fruits qui est sucrée à son tour avec du fructose et du glucose. Elles peuvent contenir de 4 à 6 c. à thé de sucre. De façon générale, toutes les barres commerciales – qu’elles contiennent céréales, fruits, noix – sont surévaluées.

Le jus de légumes

Le populaire jus V8 n’est ni plus ni moins que du jus de tomate reconstitué dont le principal légume – autre que la tomate – est la carotte. Une tasse de jus de carotte contient 900 % de la valeur quotidienne recommandée en vitamine A. Dans le V8, cette valeur est de 40 %.
Une canette de 330 ml renferme 600 mg de sodium, soit 40 % de la valeur quotidienne recommandée. Le V8 faible en sodium en possède 200 mg.

Le couscous assaisonné

Il est fort probable qu’un couscous assaisonné à l’ail et à l’huile d’olive contienne plus de sel de mer que d’huile d’olive. Les versions apprêtées de couscous contiennent environ 450 mg de sodium par tasse. Et il ne faut pas oublier que, même nature, le couscous demeure une céréale raffinée. Mieux vaut opter pour du boulgour, du riz brun ou des pâtes de blé entier.

Les boissons fouettées (smoothies)

Elles sont perçues comme des boissons santé. S’il est vrai qu’elles sont faites de vrais fruits, elles renferment une quantité non négligeable de sucre ajouté. Les boissons fouettées commercialisées contiennent de 250 à 1 100 calories, selon le contenant et leur composition.
Louis Gagné – Passeportsanté.net
1. Overated and underrated food, Nutrition Action Health Letter, Bonnie Liebman et Jayne Hurley, mai 2010. Pour consulter la version disponible sur Internet : www.cspinet.org [consulté le 16 août 2010].

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10 aliments pour bien nourrir votre cerveau


L’alimentation influe sur le fonctionnement notre matière grise. MensHealth.fr vous explique comment aiguiser votre esprit en vous nourrissant.
Le fonctionnement du cerveau est longtemps resté mystérieux, mais désormais les scientifiques découvrent progressivement comment l’alimentation influe sur le plus complexe de nos organes. « Le cerveau est principalement constitué de graisse, ainsi il n’est pas surprenant que le taux de graisses alimentaires joue sur les performances mentales », affirme le docteur Tom Gilhooly (Centre for nutritional studies). Votre matière grise aime également les glucides et utilise plus de la moitié du glucose que vous consommez chaque jour. Heureusement, elle épargne la protéine, préservant ainsi le développement musculaire.
1/ LE CRABE POUR L’ORIENTATION
Les nourritures riches en zinc sont bonnes pour le cerveau. L’Agence européenne de sécurité alimentaire a récemment décerné la médaille de la fonction cognitive au zinc. Ce dernier est en effet bénéfique pour l’hippocampe, la partie du cerveau qui nous aide à nous rappeler où nous allons et pourquoi. Une portion de crabe contient la moitié de l’apport quotidien recommandé en zinc. Bon, où on allait, au fait ? Ah oui ! À la plage, pêcher du crabe…
2/ LE SOJA POUR LA MÉMOIRE
La mémoire pourrait être boostée par une substance présente dans le soja, qui « imite » les oestrogènes. C’est pourquoi les femmes parviennent à se souvenir de la plus futile des indiscrétions… Une étude du British Journal of Nutrition a établi que les hommes ayant absorbé des pilules d’isoflavone de soja pendant six semaines ont amélioré de manière significative leur mémoire. Buvez du lait du soja et jamais plus vous n’oublierez un anniversaire.
3/ LES SARDINES POUR L’HUMEUR
Prendre des oméga-3 pour le cerveau ne sert à rien, en revanche un autre élément présent dans le poisson, le sélénium, s’est avéré bénéfique pour l’humeur, ainsi que pour le sperme. Une étude britannique publiée dans Biological Psychiatry montre qu’une dose quotidienne de 100 mcg améliore sensiblement l’humeur et combat l’anxiété. Or un cerveau heureux est plus productif. Les sardines sont une excellente source de sélénium : une boîte satisfait 80 % des besoins quotidiens.
4/ LES FRUITS ROUGES POUR LA LONGÉVITÉ
Soignez vos cellules grises grâce à un des antioxydants naturels les plus efficaces, la vitamine C. Selon un article paru dans le Journal of the American Medical Association, les hommes qui mangent beaucoup de fruits riches en antioxydants sont moins susceptibles de perdre leurs capacités mentales avec l’âge. Alors, n’hésitez pas à ajouter une poignée de myrtilles ou de fraises pour agrémenter les céréales de votre petit déjeuner.
5/ LE THÉ POUR L’AGILITÉ MENTALE
Une tasse de thé matinale remonte le moral grâce à la présence de flavonoïdes et de L-théanine. Mais pas seulement : une étude menée sur plus de 2 000 Norvégiens a observé que les performances mentales sont supérieures chez ceux qui ont bu le plus de thé. « Les meilleurs effets ont été obtenus avec quatre tasses par jour », selon le Tea Advisory Panel. Ne reste plus qu’à expliquer à votre patron que votre pause-thé booste vos performances. Même si vous n’êtes pas norvégien.
6/ LA VIANDE ROUGE POUR L’INTELLECT
La viande rouge est une des principales sources de fer. Une étude conduite à l’hôpital universitaire d’Assiout, en Égypte, a constaté que des hommes (jeunes, en l’occurrence) présentant une carence en fer améliorent leur QI à partir du moment où ils se mettent à en absorber plus. À vos barbecues !
7/ LE JUS DE RAISIN POUR MÉMORISER LES LISTES
Si votre bureau est couvert de post-it, buvez du jus de raisin. Une étude présentée à la Conférence internationale sur les polyphénols et la santé a prouvé que la capacité à se souvenir de listes d’éléments s’améliore après douze semaines de consommation de jus de raisin. « La mémoire à court terme a également progressé », remarque le chef d’équipe Robert Krikorian. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant avec une autre boisson tirée du raisin…
8/ LE BROCOLI CONTRE L’ANXIÉTÉ
Le folate, ce n’est pas que pour les filles. Apathie, irritabilité et inquiétude sont en effet liées à un manque de cette vitamine – et vous qui pensiez que c’était seulement le boulot ! Une étude publiée dans la revue Public Health Nutrition a prouvé que les accès d’anxiété peuvent être dus à de faibles taux de folate dans le sang. Chassez donc le blues avec des brocolis ou des pois…
9/ LES OEUFS POUR DES NEURONES SAINS
Nous savions déjà qu’elle renforce les os. Mais nous savons désormais que la vitamine D est vraisemblablement essentielle pour la santé de l’esprit. Selon le Health Supplements Information Service britannique, les adultes présentant un faible taux de vitamine D ont deux fois plus de risques de déclin mental. Les oeufs en contiennent beaucoup, de même que les poissons gras : une bonne excuse pour s’envoyer des oeufs de caille et du saumon fumé au petit déj…
10/ L’AVOINE POUR LA CONCENTRATION
Les glucides rapides constituent un carburant efficace pour les muscles, mais les aliments à index glycémique bas (à assimilation lente) sont meilleurs pour la concentration. Des scientifiques suédois ont étudié la mémoire et l’attention chez quarante personnes après deux petits déjeuners différents. Les meilleurs résultats ont été obtenus après celui à bas index glycémique : il permet de maintenir plus longtemps les niveaux de glucose dans le sang entre les repas. Alors mangez de… ? de l’av… ? Restez concentré : de l’avoine !

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Remplacer le riz blanc par le riz brun aiderait à prévenir le diabète de type 2

24 juin 2010 – Manger 5 portions ou plus de riz blanc par semaine augmenterait le risque d’être atteint de diabète de type 2. À l’inverse, inclure 2 portions ou plus de riz brun dans sa diète hebdomadaire le réduirait. C’est ce que révèle une équipe de chercheurs de l’École de santé publique de l’Université Harvard.
Les chercheurs ont suivi le régime alimentaire de 157 463 femmes et de 39 765 hommes durant une période de 12 ans à 16 ans. Les participants ont également répondu à des questions sur leur mode de vie et leur état de santé.
Les gros consommateurs de riz blanc (5 portions ou plus par semaine) ont été 17 % plus nombreux à être atteints de diabète de type 2 pendant la durée de l’étude que ceux qui mangeaient du riz blanc moins de 1 fois par mois. En contrepartie, les gros consommateurs de riz brun (2 portions ou plus par semaine) ont vu leurs risques diminuer de 11 % lorsqu’on les comparait aux individus qui mangeaient peu ou pas de riz brun.
Selon les résultats de l’étude, il suffirait de remplacer 50 g de riz blanc par jour (le tiers d’une portion) par une quantité équivalente de riz brun pour réduire de 16 % ses risques de souffrir de diabète de type 2. Opter pour le blé ou l’orge serait encore plus avantageux, permettant de diminuer les risques de 36 %.
Le processus de raffinage qui transforme le riz brun en riz blanc détruit la majeure partie des fibres du grain. Voilà tout le problème. Selon certaines études, les fibres accroîtraient la sensibilité à l’insuline et donc diminueraient le risque de diabète de type 2. La transformation du grain appauvrit également le riz en vitamines et minéraux essentiels, dont le magnésium. Or, certaines recherches ont montré que la prise de magnésium aiderait à prévenir la maladie.
Dominique Forget – PasseportSanté.net
1. Sun Q, Spiegelman D, White rice, brown rice, and risk of type 2 diabetes in US men and womenArch Intern Med. 2010 Jun 14;170(11):961-9.

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Le miel certifié québécois est arrivé

Paru le 23 juin 2010

Par Bruno Geoffroy

Du miel produit ici, c’est ce que le consommateur veut dans sa cuillère. Qu’il se rassure, deux certifications comblent maintenant ses attentes.
«La mention Canada n°1 affichée sur beaucoup de pots de miel trompe les gens. Ils ont tendance à croire que le produit a été produit au Canada, voire dans leur coin de pays. Malheureusement, cette indication précise seulement qu’il répond aux normes de qualité et de salubrité de l’Agence canadienne d’inspection des aliments», dit Jean-François Doyon, président de la Fédération des apiculteurs du Québec.

Selon la filière apicole, la production de miel ne comble que de 20 à 25 % de la demande québécoise. Certains distributeurs n’hésitent pas à mélanger – la pratique est légale – des miels moins coûteux importés d’Argentine, d’Australie ou de l’Ouest canadien. Dans ces cas, la provenance réelle du produit est parfois indiquée en très petits caractères sur l’étiquette.

«Les membres de la Fédération ont donc demandé à ce qu’on différencie notre miel. C’est de cette volonté qu’est née la certification “Miel 100 % Québec”, une garantie pour le consommateur de l’origine et de la qualité du miel. Pour asseoir la crédibilité du logo, nous avons établi le cahier des charges avec le Bureau de normalisation du Québec. Sept producteurs sont déjà certifiés, d’autres sont en cours d’agrément», précise M. Doyon, lui-même producteur du Miel d’Émilie.

Dans tous les cas, ils conservent leur marque de commerce. Le logo «Miel 100 % Québec» s’ajoute simplement sur leurs pots. «Le logo sera mis en valeur à l’automne, notamment chez IGA. Un livret de recettes accompagnera aussi la promotion du produit. C’est une nécessité d’éduquer le consommateur», dit M. Doyon.

«Les producteurs de vrac peuvent aussi demander la certification. En cas de pénurie, un producteur pourra s’approvisionner chez un fournisseur certifié pour combler sa production. Il aura donc le droit d’afficher le logo “Miel 100 % Québec” sur ses contenants», indique Christian Macle, président d’Intermiel, une entreprise qui sera prochainement certifiée.

Deux certifications au rayon du miel

Pour promouvoir le miel québécois, encore faut-il qu’il soit visible dans les épiceries. C’est ce que vise aussi une dizaine de producteurs de vrac, membres des Ruchers du Québec, avec leur marque certifiée «PurQuébec». Dans ce cas, les pots seront tous étiquetés de la même manière, car les apiculteurs mettent leur miel en commun.

«La marque repose sur un cahier des charges qui garantit la qualité, la traçabilité et la provenance du miel.

À la différence de l’autre certification, nous interdisons l’utilisation de pesticides de synthèse», dit Jean-Pierre Chapleau, porte-parole du regroupement. Pour le moment, aucune entente n’a été conclue avec une grande chaîne de distribution.

«La certification nous donnera la plus-value nécessaire pour faire face aux lourdes pertes de notre cheptel. En moyenne, nous perdons 25 % de nos abeilles par an. Mais, avec deux types de certifications sur le marché, je crains que le consommateur s’y perde et que l’industrie apicole en sorte perdante», nuance toutefois M. Macle.

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