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Rien ne vaut le miel pour soigner la toux infantile ! –

miel et touxNos parents ou grands-parents nous ont souvent donné une bonne cuillère de miel ou préparé une tisane avec du miel, quand enfant, nous avions la toux. Sur le site Creapharma on appelle ce genre de préparations des remèdes de grand-mère (on parle aussi parfois de traitements naturels ou remèdes à faire soi-même). L’image de ce remède “maison” est parfois négative aux yeux de la science et de son objectivité scientifique. Deux études ont toutefois démontré le contraire. Chez les enfants, le miel est même plus efficace que les médicaments classiques comme le dextrométorphane (pour soigner une toux sèche).

L’utilisation du miel en cas de toux chez les enfants est aussi une réelle alternative pour nos lecteurs canadiens. Dans ce pays (selon nos informations) les antitussifs sont contre-indiqués chez les enfants de moins de 6 ans (en France ils sont contre-indiqués chez les moins de 2 ans et aux Etats-Unis chez les moins de 4 ans). 

Etude israélienne
La première étude est israélienne, elle est parue dans l’édition de septembre 2012 de la revue scientifique Pediatrics. Ce travail de recherche a porté sur 300 enfants de 1 à 5 ans qui souffraient de toux. Les chercheurs ont donné à un groupe d’enfants une cuillère de miel avant de dormir et à l’autre groupe une cuillère d’une substance de même texture mais qui n’était pas du miel (sirop de datte). Dans les deux groupes les enfants ont vu leurs symptômes ainsi que la qualité du sommeil s’améliorer. Toutefois, selon les parents qui ont attribué une note sur une échelle de 1 à 7 en fonction des symptômes, le groupe qui a pris du miel obtenait une note en moyenne d’un point supérieur au groupe placebo (sirop de datte).  
Selon ces chercheurs, le miel est extrêmement riche en antioxydants grâce à ses composants comme la vitamine C ou les flavonoïdes.  Le miel a aussi une action anti-infectieuse (on sait que la toux sèche est souvent d’origine virale ou bactérienne). Une autre propriété intéressante du miel est sa capacité presque mécanique à faire saliver l’enfant, cela permet de mieux lubrifier les voies respiratoires supérieures (pharynx, larynx, bouche) et s’avère particulièrement efficace en cas de toux sèche.
Etude américaine
Une autre étude  américaine, réalisée par l’Université de Pennsylvanie en 2007/2008, parue dans la revue scientifique Archives of Paediatric and Adolescent Medicine, avait montré que le miel était plus efficace que le dextrométhorphane (une substance très utilisée en sirop contre la toux sèche).
Cette étude a porté sur 3 groupes d’enfants: avec du miel (de sarrasin), du dextrométorphane ou un placebo. Le miel et le dextrométorphane ont obtenu des résultats supérieurs sur la fréquence et la gravité de la toux. L’étude a aussi montré que le miel avait un effet sensiblement meilleur sur la toux que le dextrométorphane.
Les chercheurs ont également montré que le miel était mieux supporté chez les enfants, en particulier la nuit. Selon ces chercheurs  le bon goût du miel et son pouvoir lénifiant permettent d’augmenter la sécrétion de mucus au niveau des voies respiratoires.  L’enfant va voir sa toux diminuer et la qualité de son sommeil s’améliorera.
Vive le miel !
Le miel est reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour son pouvoir émollient (calmant), antimicrobien et antioxydant pour soulager une gorge irritée.  Son bas coût et le fait qu’on puisse l’acheter mondialement dans de très nombreux commerces en fait une substance de premier choix en cas de toux ou de maux de gorge.
Les parents devraient donc davantage penser au miel (et aussi aux plantes médicinales comme le thym, lire tisane de thym) lorsqu’ un enfant souffre de toux.
Contre-indication
Attention toutefois de ne pas en abuser, car le miel est calorique (riche en sucres). Les enfants en surpoids ne devront pas consommer trop de miel ou seulement en cas de toux, éviter d’utiliser du miel tout l’hiver par exemple.
De plus il ne faut pas donner de miel chez les enfants de moins d’un an, ces derniers ont un système immunitaire incomplet et ne sont donc pas protégés contre la bactérie Clostridium botulinum (pouvant se trouver dans le miel), ce microbe peut provoquer le botulisme infantile potentiellement mortel. 

>Aspartame, stévia, miel, sirop d’érable: réponses à vos questions sur le sucre

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1- L’aspartame, le Splenda, le Sucaryl, etc. sont-ils sécuritaires?

Réponse
Il est très difficile de répondre à cette question avec certitude, surtout depuis la parution de 2 études récentes à propos de l’aspartame, l’une concernant le risque d’accouchement prématuré et l’autre, le risque de cancer (chez l’animal). Dans les 2 cas, le risque était augmenté par la consommation d’aspartame.
Aussi, des résultats provenant d’études chez l’animal commencent à démontrer que les édulcorants pourraient perturber les signaux de faim et de satiété. En effet, des modèles animaux ont effectivement indiqué que lorsque l’on boit des boissons édulcorées, le corps activerait les signaux de faim de la personne et provoquerait des envies de manger parce qu’il aurait l’impression de recevoir des calories même si ce n’est pas le cas.
D’un autre côté, selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (l’AESA) qui évalue régulièrement les nouvelles études concernant les édulcorants, dont l’aspartame, il a été démontré que ces études ne fournissent pas suffisamment de preuves scientifiques pour réviser la dose journalière acceptable en ce qui concerne l’aspartame. Une telle dose est établie à 40 mg par kilo de poids corporel (ce qui correspond à environ 18 cannettes de boisson gazeuse sans sucre par jour pour une personne de 60 kg).

Même si l’AESA et Santé Canada ne remettent pas en doute les édulcorants, je pense que la modération est de mise du simple fait qu’ils ne sont pas constitués de molécules naturelles. Tout comme la plupart des gens ne prennent pas de médicaments sans raison, je ne suggérerais pas les édulcorants sans raison valable également.

Une raison valable pourrait être d’aider une personne atteinte de diabète à accepter, à très court terme, sa maladie. Elle pourrait, lors de rages de sucre (au début), cuisiner des gâteaux ou prendre des aliments sucrés avec des édulcorants jusqu’à ce qu’elle accepte la maladie et qu’elle ait pris l’habitude de manger moins sucré.
Et ne pensez surtout pas que les édulcorants font maigrir parce qu’ils ne contiennent pas de calories, car n’y a aucune preuve à cet effet.
Je ne voudrais pas oublier de mentionner qu’il existe de réelles contre-indications aux édulcorants. D’abord si vous êtes atteint de phénylcétonurie, l’aspartame est contre-indiqué et si vous êtes enceinte, la saccharine et le cyclamate devraient être évités.
Bref, avant de prendre un aliment contenant un édulcorant, demandez-vous si vous avez un motif qui en vaut vraiment la peine, mais ne développez pas non plus de phobie si vous en consommez occasionnellement.
2- Le stévia est-il moins nocif que l’aspartame?

Réponse
Le stévia est un édulcorant naturel qui provient de la plante stevia rebaudiana. Parce qu’il provient d’une plante, plusieurs personnes se sentent plus à l’aise d’utiliser le stévia que l’aspartame ou d’autres édulcorants de synthèse. Le stévia utilisé comme agent sucrant est un concentré de stéviosides et non de la feuille entière de stévia.
Même si le stévia est de source naturelle, des doutes ont longtemps subsisté sur de possibles effets négatifs de cet édulcorant sur la reproduction humaine. C’est l’une des raisons qui ont fait tarder plusieurs pays à l’autoriser, dont le Canada. Cependant, malgré des décennies d’utilisation dans les pays où il est autorisé, aucun cas d’effet indésirable sur la fertilité humaine n’a été rapporté. En 2006, l’Organisation mondiale de la Santé a conclu que les stéviosides du stévia n’ont pas d’effets négatifs sur la reproduction.
Actuellement au Canada, on peut se procurer du stévia pour usage personnel, mais Santé Canada n’a pas encore autorisé son utilisation à grande échelle. Toutefois, le Ministère fédéral se dit prêt à réviser sa position, si l’industrie alimentaire fait une demande d’approbation pour ajouter l’extrait de stévia aux additifs autorisés.
En conclusion, choisir le stévia plutôt qu’un autre édulcorant est une question de choix personnel. De mon côté, je ne me sens pas plus à l’aise avec le stévia qu’avec les édulcorants de synthèse. Le fait qu’il s’agisse d’une substance qui a un goût sucré sans que ce soit un vrai sucre ne m’incite pas à l’utiliser nécessairement.
3- Je souffre d’un excès de triglycérides. Puis-je manger un peu de miel ou de sirop d’érable plutôt que du sucre, ou devrais-je prendre du stévia ou d’autres succédanés à la place?

Réponse
L’hypertriglycéridémie est un taux trop élevé de triglycérides dans le sang. Les triglycérides sont des gras dont la production peut dépendre d’un excès de glucides, particulièrement les sucres simples. Il est donc recommandé de limiter les sucres simples le plus possible. Dans cette optique, même le sirop d’érable et le miel peuvent être de trop (à moins qu’ils ne représentent pas plus de 10 % des calories totales, ce qui revient à pas plus de 40 g à 50 g de sucre ajouté par jour).

Le fait de choisir du miel ou du sirop d’érable au lieu du sucre blanc ne changera rien au taux de triglycérides, car ils contiennent tous les deux beaucoup de sucre. D’un autre côté, même si les édulcorants ne contiennent pas de sucre, ils ne vous aideront pas à diminuer votre goût pour le sucre et donc à changer vos habitudes alimentaires en profondeur.

En conclusion, je vous encourage à plutôt limiter globalement les sucres concentrés, dont le miel et le sirop d’érable, et de ne prendre les édulcorants qu’à l’occasion. S’il vous vient parfois l’envie de prendre une boisson gazeuse, il pourrait être préférable de prendre la version « diète », puisque l’originale contient 40 g de sucre.
4- Les sucres simples (sucre blanc, cassonade, miel, etc.) rendent-ils le système immunitaire moins résistant?

Réponse
Il existe une croyance selon laquelle la consommation élevée de sucres concentrés diminuerait l’immunité. Cette croyance provient de 2 études publiées dans les années 1970. Elles ont démontré que l’administration de quantités croissantes de glucose réduisait, de façon progressive, la capacité des globules blancs à envelopper les bactéries pour éventuellement les détruire.
Puisque ces études n’ont pas été reproduites par la suite, on ne peut pas conclure qu’une consommation de sucre élevée peut nuire à l’immunité. Toutefois, si l’apport en sucre est très élevé et qu’il remplace la consommation d’aliments nutritifs, il peut interférer avec l’atteinte des besoins nutritionnels journaliers et compromettre l’immunité.
Étant donné cette éventualité, il est conseillé de limiter sa consommation de sucres concentrés, surtout en période d’infection, à moins de 10 % des calories totales.
5- J’aime beaucoup le sirop d’érable. Contient-il beaucoup d’antioxydants et y a-t-il d’autres nutriments dans cet aliment? Combien de calories contient 1 c. à table de sirop d’érable?

Réponse
Le sirop d’érable est effectivement un des seuls sucres qui contient des antioxydants et des minéraux en quantité significative. Du côté des antioxydants, il s’agit de composés phénoliques et de flavonoïdes. Le manganèse et le zinc sont les deux minéraux présents en quantité appréciable dans le sirop d’érable. De plus, le sirop d’érable est l’un des agents sucrants les moins caloriques avec 12 g de glucides par cuillère à table, par comparaison à de 15 g à 17 g de glucides par cuillère à table pour le miel ou le sucre blanc. Toutefois, malgré ses composés bénéfiques, il n’en demeure pas moins que le composé principal du sirop d’érable est le sucrose et qu’il faut le consommer avec modération. Mais à choisir entre plusieurs sucres, j’opterais pour le bon sirop d’érable de chez nous.
6- Que pensez-vous du sirop d’agave et du sucre de canne brut par rapport au sucre blanc raffiné?

Réponse
Le sirop d’agave est tiré de la plante qui sert aussi à fabriquer la téquila (Agava tequilana). Il est populaire parce que son index glycémique est plus faible que les autres sucres puisqu’il contient de 60 % à 90 % de fructose qui provoque peu la sécrétion d’insuline. Toutefois, des études cliniques démontrent clairement que, lorsqu’il est consommé en grande quantité, le fructose fait augmenter le taux de triglycérides dans le sang, ce qui constitue un facteur de maladies cardiovasculaires et de résistance à l’insuline. Pour cette raison, le sirop d’agave n’est pas un sucre que je recommande comme sucre de base dans la préparation des repas.
Concernant le sucre de canne brut, c’est-à-dire du jus de canne pure déshydraté, contrairement au sucre blanc, il retient la mélasse, ce qui lui donne sa couleur brune caractéristique et sa valeur nutritive supérieure. Par contre, même si ce type de sucre contient des minéraux, ils sont en quantités non significatives. Par ailleurs, parmi tous les sucres bruns (cassonade, turbinado, demerara), il est le plus brut.
7- Pouvons-nous manger du miel sans restriction?
Réponse
Non. Il faut toujours faire attention à la confusion entre aliments naturels et consommation à volonté. Tout comme le sel de mer est naturel, mais dangereux en excès parce qu’il contient du sodium à 98 %, il en est de même pour le miel qui est très riche en sucre. En effet, 1 c à table de miel contient 65 calories et près de 17 g de glucides. Le miel est par ailleurs une bonne source d’antioxydants, surtout de flavonoïdes, mais il ne contient par contre que peu de nutriments. Selon moi, après le sirop d’érable, le miel vient en 2e place dans les choix de sucres à consommer, mais toujours avec modération.
8- J’ai souvent des rages de sucre vers 15 h. Comment me contrôler?

Réponse
La plupart du temps, les rages de sucres sont provoquées par une faim trop intense caractérisée par de l’hypoglycémie (un taux de sucre bas). L’hypoglycémie a plusieurs causes : une consommation trop élevée de sucres concentrés, un manque de produits céréaliers de grains entiers, un manque de protéines, le stress ou, chez les diabétiques, un déséquilibre entre la médication et l’alimentation.
Si vous n’êtes pas très stressé et si vous ne souffrez pas de diabète, voici quelques trucs qui devraient vous aider à limiter les rages de sucre.
▪ À chaque repas, assurez-vous de manger des produits de grains entiers (pain de blé entier, céréales avec fibres, riz brun, pâtes intégrales, quinoa, pain pita multigrains, etc.), une ou des sources de protéines (poisson, oeuf, fromage, beurre de noix, poulet, viandes maigres et légumineuses) et très peu d’aliments contenant du sucre ajouté (barres tendres, biscuits, bonbons, chocolat, gâteau, etc.).
▪ N’attendez pas d’avoir une rage de sucre pour manger, prévenez vos rages en prenant une collation équilibrée maximum 2 ½ heures ou 3 heures après vos repas. Voici des exemples de collations équilibrées :
– 1 fruit + 15 amandes
– Crudités et 40 g de fromage
– 1 muffin faible en sucre et 1 verre de lait ou 1 yogourt
– 1 fruit et 1 yogourt avec graines de lin ajoutés
– Craquelins multigrains et de 2 à 3 c. à table de hoummos
▪ Limiter le café et l’alcool à jeun.
Plus d’info
> Les édulcorants : Sucré et sans danger?
> Les effets du sucre sur la santé : Le sucre, coupable?

Le miel certifié québécois est arrivé

Paru le 23 juin 2010

Par Bruno Geoffroy

Du miel produit ici, c’est ce que le consommateur veut dans sa cuillère. Qu’il se rassure, deux certifications comblent maintenant ses attentes.
«La mention Canada n°1 affichée sur beaucoup de pots de miel trompe les gens. Ils ont tendance à croire que le produit a été produit au Canada, voire dans leur coin de pays. Malheureusement, cette indication précise seulement qu’il répond aux normes de qualité et de salubrité de l’Agence canadienne d’inspection des aliments», dit Jean-François Doyon, président de la Fédération des apiculteurs du Québec.

Selon la filière apicole, la production de miel ne comble que de 20 à 25 % de la demande québécoise. Certains distributeurs n’hésitent pas à mélanger – la pratique est légale – des miels moins coûteux importés d’Argentine, d’Australie ou de l’Ouest canadien. Dans ces cas, la provenance réelle du produit est parfois indiquée en très petits caractères sur l’étiquette.

«Les membres de la Fédération ont donc demandé à ce qu’on différencie notre miel. C’est de cette volonté qu’est née la certification “Miel 100 % Québec”, une garantie pour le consommateur de l’origine et de la qualité du miel. Pour asseoir la crédibilité du logo, nous avons établi le cahier des charges avec le Bureau de normalisation du Québec. Sept producteurs sont déjà certifiés, d’autres sont en cours d’agrément», précise M. Doyon, lui-même producteur du Miel d’Émilie.

Dans tous les cas, ils conservent leur marque de commerce. Le logo «Miel 100 % Québec» s’ajoute simplement sur leurs pots. «Le logo sera mis en valeur à l’automne, notamment chez IGA. Un livret de recettes accompagnera aussi la promotion du produit. C’est une nécessité d’éduquer le consommateur», dit M. Doyon.

«Les producteurs de vrac peuvent aussi demander la certification. En cas de pénurie, un producteur pourra s’approvisionner chez un fournisseur certifié pour combler sa production. Il aura donc le droit d’afficher le logo “Miel 100 % Québec” sur ses contenants», indique Christian Macle, président d’Intermiel, une entreprise qui sera prochainement certifiée.

Deux certifications au rayon du miel

Pour promouvoir le miel québécois, encore faut-il qu’il soit visible dans les épiceries. C’est ce que vise aussi une dizaine de producteurs de vrac, membres des Ruchers du Québec, avec leur marque certifiée «PurQuébec». Dans ce cas, les pots seront tous étiquetés de la même manière, car les apiculteurs mettent leur miel en commun.

«La marque repose sur un cahier des charges qui garantit la qualité, la traçabilité et la provenance du miel.

À la différence de l’autre certification, nous interdisons l’utilisation de pesticides de synthèse», dit Jean-Pierre Chapleau, porte-parole du regroupement. Pour le moment, aucune entente n’a été conclue avec une grande chaîne de distribution.

«La certification nous donnera la plus-value nécessaire pour faire face aux lourdes pertes de notre cheptel. En moyenne, nous perdons 25 % de nos abeilles par an. Mais, avec deux types de certifications sur le marché, je crains que le consommateur s’y perde et que l’industrie apicole en sorte perdante», nuance toutefois M. Macle.

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